Climat: la directrice du FMI préconise la taxe carbone et des baisses d'impôts

  09 Octobre 2019    Lu: 1015
  Climat: la directrice du FMI préconise la taxe carbone et des baisses d

NICHOLAS KAMM / AFP

La nouvelle directrice du Fonds monétaire international Kristalina Georgieva s'exprimait ce mardi à Washington.

Les taxes sur le carbone sont efficaces pour lutter contre le changement climatique mais elles doivent être assorties de réductions d'impôts et d'incitation à l'investissement dans les infrastructures propres pour assurer la transition, a préconisé mardi la nouvelle patronne du FMI. «Les taxes sur le carbone peuvent être l'un des outils les plus puissants et les plus efficaces», a souligné Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international dans un discours prononcé en amont des réunions d'automne. «Mais la clé est de changer les systèmes fiscaux et non pas simplement d'ajouter une nouvelle taxe», a-t-elle ajouté.

Elle relève que des revenus supplémentaires issus des taxes sur le carbone pourraient être utilisés pour réduire les impôts des ménages les plus vulnérables. Les nouvelles ressources pourraient également «soutenir les investissements dans l'infrastructure d'énergie propre qui aidera la planète à guérir». Elle observe que pour faire face au changement climatique, «il faut non seulement atténuer les dégâts mais encore s'adapter à l'avenir». «C'est une crise où personne n'est à l'abri et où chacun a la responsabilité d'agir», commente-t-elle encore.

Elle rappelle que l'une des priorités au FMI est d'aider les pays à réduire leurs émissions de carbone et à devenir plus résilients au changement climatique. Kristalina Georgieva cite en outre l'exemple de la Suède (Europe du nord) qui a mis en place une taxe sur le carbone en 1991: «les ménages à revenus faibles et moyens ont bénéficié de transferts et de réductions d'impôts plus élevés pour les aider à compenser les coûts énergétiques plus élevés».

Ce changement de politique a permis de réduire les émissions de carbone de la Suède de 25% depuis 1995, tandis que son économie a progressé de plus de 75%, rappelle la directrice générale en poste depuis le 1er octobre.

«Ralentissement synchronisé»
Kristalina Georgieva a également annoncé que la croissance mondiale connaissait «un ralentissement synchronisé». «Il est temps désormais pour les pays ayant de l'espace budgétaire de déployer ou de se tenir prêts à déployer une force de frappe budgétaire» pour contribuer à dynamiser la demande et la croissance, a-t-elle déclaré, citant l'Allemagne, les Pays Bas et la Corée du sud dans son discours.

Prévenant que le Fonds allait publier mardi prochain des prévisions de croissance 2019 et 2020 révisées en baisse, Kristalina Georgieva voit en outre dans la dette des entreprises une menace majeure pour l'économie mondiale.

AFP


Tags: climat   FMI  


Fil d'info