Il a annoncé son intention de creuser encore le déficit budgétaire du gouvernement, un changement de cap par rapport à 2015 quand le dirigeant libéral avait été porté au pouvoir en promettant un retour à l'équilibre budgétaire dès 2019 après trois années consécutives de déficits pour «aider la classe moyenne». Selon les projections du Parti libéral, le déficit de 19,8 milliards de dollars canadiens (13,1 mds d'euros) prévu pour l'année fiscale en cours (2019-20) passerait à 27,4 milliards de dollars canadiens (18,9 mds d'euros) l'an prochain, avant de diminuer quelque peu les trois années suivantes.
«C'est un choix responsable pour les Canadiens», s'est justifié le Premier ministre sortant. C'est «le meilleur moyen de continuer à créer de la croissance économique et d'aider tout le monde», a-t-il dit. Pour la prochaine année, le candidat libéral prévoit 9,3 milliards de dollars (6,4 mds d'euros) de dépenses gouvernementales supplémentaires pour financer des baisses d'impôts, lutter contre les changements climatiques et aider la classe moyenne et les étudiants.
Par ailleurs, il a annoncé son intention de taxer les géants du web à hauteur de 3% dès le 1er avril 2020. Emboîtant ainsi le pas à la France, qui a adopté cet été une «taxe Gafa» (acronyme désignant les géants Google, Amazon, Facebook et Apple) entrant en vigueur cette année, le Canada pourrait ainsi récolter 540 millions de dollars canadiens (372 mds d'euros) dès la première année et jusqu'à 730 millions de dollars (503 mds d'euros) la quatrième année, selon le programme électoral du Parti Libéral. (AFP)