La scène s`est passée à l`hôtel New York, à proximité du premier site touristique privé en Europe avec 14,8 millions de visiteurs en 2015, basé en Seine-et-Marne.
L`homme, dont la compagne est recherchée, a été "repéré à son arrivée à l`hôtel dans le site Disneyland où il avait une réservation", a raconté à l`AFP une source policière.
"La sécurité de l`hôtel a trouvé sur lui deux armes de poing, un Coran et des cartouches", a-t-elle poursuivi. Le Coran était en français, selon une autre source de police.
"Lors d`un contrôle de sécurité habituel à l`entrée de l`un de nos hôtels, des armes ont été découvertes dans les bagages d`un visiteur au passage dans le détecteur à rayons X", a précisé dans un communiqué François Banon, vice-président de Disneyland Paris en charge de la communication et des affaires publiques.
"La police a été immédiatement avertie et l`individu a été arrêté. Nous continuons à travailler en collaboration étroite avec les autorités et la sécurité de nos visiteurs et de nos salariés est notre priorité absolue", a-t-il ajouté.
Le suspect a été placé en garde à vue à la police judiciaire de Versailles.
Selon les toutes premières investigations, l`homme, domicilié à Paris selon les papiers qu`il avait sur lui, aurait dit aux enquêteurs qu`il était armé car il craignait pour sa sécurité.
Sa compagne est recherchée. Une femme interpellée en région parisienne a été relâchée: après vérification, il ne s`agissait pas de la compagne du suspect.
Fausses alertes téléphoniques
Imitant le style art déco des année 30 dans la Grosse Pomme, l`hôtel New York est non loin de "Disney Village", une galerie commerçante prisée des touristes.
L`accès de l`hôtel a été d`abord bloqué par un cordon de cinq policiers, puis une dépanneuse est ressortie du parking chargée d`une Opel noir familiale, a constaté un journaliste de l`AFP. Policiers et enquêteurs sont ensuite repartis.
Le suspect serait cogérant d`une brasserie du XIVe arrondissement parisien. Jeudi soir, plusieurs dizaines de personnes prenaient un verre dans cet établissement, où la nouvelle de l`arrestation a provoqué la stupéfaction.
"Pour moi c`est une erreur", a dit à l`AFP le barmaid, excédé par le téléphone qui "sonne toutes les deux secondes depuis qu`on sait". "Honnêtement là je suis en train de tomber des nues", a confié l`autre cogérant du lieu. "C`est une blague...", lâche-t-il.
La France vit sous la menace d`attaques jihadistes après les attentats de janvier et novembre 2015.
Le ministre de l`Intérieur Bernard Cazeneuve a d`ailleurs estimé jeudi que la "menace" terroriste est "au moins tout aussi grave, voire plus, qu`au mois de novembre", lorsque les attentats avaient fait 130 morts à Paris et Saint-Denis.
Le 7 janvier, un homme identifié comme un Tunisien nommé Tarek Belgacem avait tenté d`attaquer un commissariat parisien en brandissant un hachoir de boucher. Egalement muni d`un dispositif explosif factice, il avait été abattu par les policiers. Un revendication jihadiste incluant une profession de foi en faveur de l`organisation Etat islamique (EI) avait été retrouvée sur lui.
Cette semaine, mardi et jeudi, des lycées parisiens ont fait l`objet de fausses alertes au colis piégé et de menaces téléphoniques.
Et au Royaume-Uni, où des écoles avaient également été menacées mardi, la police enquêtait jeudi sur de nouveaux appels anonymes concernant 14 écoles de la région de Birmingham (centre).
A Rome, le lycée Chateaubriand, qui dépend de l`Agence pour l`enseignement français à l`étranger, ainsi qu`une crèche trilingue français-anglais-italien, ont aussi reçu des menaces téléphoniques anonymes dans la matinée.
La France et le Royaume-Uni, qui font partie de la coalition conduite par les Etats-Unis contre l`EI en Irak et en Syrie, ont encore été visés ce week-end par une vidéo de propagande de l`organisation jihadiste.
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