Suite à des travaux d'aménagement dans le village de Feijichangjiao, dans la province du Zhejiang, à l'est du pays, une partie des habitants devait être expropriée. En compensation, l'État offrait l'équivalent d'un nouvel appartement de 40 mètres carrés à toute personne enregistrée à l'état-civil comme étant résidente de la zone. Flairant la bonne affaire, un certain M. Pan s'est alors rabiboché avec Mme Shi, son ex-épouse dont il était divorcé depuis 2011, a rapporté mardi le journal Global Times.
Un mariage pour avoir un appartement gratuitement
Pourquoi ce soudain retour de flamme ? Parce que Madame dispose de papiers attestant de son statut de résidente du village, sésame indispensable pour obtenir un appartement gratuit. Après avoir convolé le 6 mars, les deux tourtereaux ont brisé leur union... après seulement six jours. Le temps pour monsieur d'obtenir un certificat de résidence dans la commune : conservable même après un divorce, il lui donnait accès au bien immobilier. Mais l'opération ne s'est pas arrêtée là.
Désormais résident du village, M. Pan a voulu faire bénéficier des membres de sa famille de cet enviable statut : il s'est marié et a divorcé en l'espace de quinze jours d'avec sa belle-sœur, puis d'avec la sœur de celle-ci. Son ex-femme n'est pas restée les bras croisés, puisqu'elle a usé du même procédé avec un autre ex-mari. Au total, onze personnes, dont des cousins et des frères et sœurs, ont conclu 23 mariages et divorces "imaginaires", a indiqué le Global Times, citant la police locale. Les suspects ont expliqué leur geste par l'appât du gain et ont "exprimé des regrets", a souligné le journal. La police a ouvert une enquête. (Europe 1)