Un silence de plomb s’est abattu sur la région, et rares sont ceux qui acceptent de parler. A Adiyaman et dans ses alentours, entre 300 et 500 hommes auraient été recrutés par l’organisation djihadiste pour être envoyés sur le front syrien. « Les familles préfèrent garder le silence et, lorsque les corps de leurs enfants sont ramenées de Syrie, elles les enterrent de nuit », assure un habitant de Kahta sous le couvert de l’anonymat. Pour certains, le recrutement de kamikazes serait une vengeance de l’organisation Etat islamique pour les militants tués par les Kurdes syriens associés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, actif en Turquie où il est interdit) lors des prises de Kobané et de Tal Abyad, au début de l’année.
Après l’attentat d’Ankara, le 10 octobre, des dizaines d’interpellations ont eu lieu à travers tout le pays, sauf à Adiyaman. Or les deux kamikazes, comme les auteurs des attaques de Diyarbakir et de Suruç ces derniers mois, sont tous originaires de cette ville. Arrivés...
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