Paris : quelles sont les zones les plus polluées ?

  17 Septembre 2019    Lu: 1039
    Paris :   quelles sont les zones les plus polluées ?

La cartographie, nouvel outil pour lutter contre la pollution à Paris ? Le 25 août dernier, la circulation différenciée était mise en place par la préfecture de Paris pour faire face à un nouvel épisode de pollution à l'ozone. Le dispositif a été régulièrement utilisé ces derniers mois pour tenter de diminuer tant bien que mal la présence de particules fines dans l'air.

À quelques mois des municipales, Anne Hidalgo a décidé de se saisir du problème et de l'exposer très clairement aux habitants de la capitale. La maire de Paris va en effet présenter mardi 17 septembre un outil sous forme de carte capable d'évaluer la qualité de l'air chaque jour, détaille Le Monde. Anxiogène ? Assurément, mais nécessaire, selon la maire de Paris, pour prendre des mesures.

Car les cartes qui seront accessibles sur le site de la ville de Paris (Paris.fr) sont riches d'enseignements. Dioxyde d'azote (NO2), ozone (O3), PM10, PM2,5, l'outil détaille avec précision les particules réglementées présentes dans l'air. La première carte permettra de visualiser, via un code couleur allant du vert au rouge, le niveau de pollution. La précision est telle qu'il est possible de zoomer au plus près pour déterminer si une rue est plus polluée que l'avenue voisine. Le périphérique, par exemple, présente logiquement un taux de pollution plus élevé qu'une ruelle dans le centre de Paris.

Comme avec toute application de cartographie moderne, il est possible d'entrer une adresse pour identifier directement un quartier ou un lieu spécifique. L'outil indique l'indice de pollution et les concentrations des quatre polluants cités plus haut. La seconde carte offre un outil de prévision. Les utilisateurs peuvent connaître l'indice de pollution estimé pour la journée du lendemain, avec moins de précision que la précédente et seulement arrondissement par arrondissement.

Une troisième carte en expérimentation

Grande nouveauté, une dernière carte est accessible. Elle tire cette fois-ci ses données d'un système « en cours de validation scientifique ». 400 véhicules électriques ont été équipés de microcapteurs, 300 d'Enedis et 100 de l'entreprise de VTC Marcel. Les voitures circulent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dans Paris pour effectuer des relevés avec un comptage chaque seconde et cinq mesures par minute envoyées à la centrale. Lors des expérimentations des deux dernières années, plus de 60 millions de données ont été récoltées.

Seules les particules PM2,5, considérées comme les plus dangereuses, sont détectées. La carte qui en découle présente une analyse basée sur les sept derniers jours avec des carrés colorés, du vert au rouge comme pour la carte en temps réel. Intitulé Pollutrack, cet outil a déjà permis de déterminer, selon les informations du Monde, plusieurs points chauds de la capitale, dont des gares. Le boulevard Magenta, par exemple, présente un taux très élevé.

Les gares de l'Est et du Nord se distinguent en raison de la présence de certains TER toujours alimentés par du diesel. Autre enseignement : les bouches d'aération du métro et du RER, les sorties de parkings souterrains ou encore les dépôts de bus sont à surveiller de très près. La zone du nord-est de Paris concentrerait une bonne partie de ces points chauds. Malgré le fait que l'expérimentation ne soit pas encore un processus validé, Anne Hidalgo promet de « saisir la direction de la RATP et le ministère de la Transition écologique pour mettre en place un plan de résorption » afin de lutter contre la pollution dans les bouches d'aération de métro.

Par LePoint.fr


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