Le développement de la production, notamment à proximité des villes et des zones industrielles, modifie l'environnement et la composition naturelle de l'eau. C'est un grand problème, entre autres pour la science contemporaine, dans la mesure où la nécessité de nouvelles méthodes pour déterminer la concentration d'éléments chimiques et de composés toxiques se fait de plus en plus sentir. De telles mesures doivent être universelles, rapides, précises et sûres aussi bien pour l'environnement que pour les humains.
D'après les chercheurs de l'université MISiS et leurs collègues de l'Université d’État Lomonossov de Moscou (MGU), les méthodes répandues ne correspondent pas aux exigences actuelles d'efficacité et d'universalité. Afin de remédier à ce problème, les scientifiques ont suggéré une analyse par polarisation de fluorescence (APF) pour mesurer la concentration de métaux lourds dans l'eau.
«Une telle approche promet de réduire le temps de l'analyse et d'améliorer l'efficacité des mesures. Nous avons utilisé, pour ce test par polarisation de fluorescence, des points quantiques de carbone. Ce sont des nanoparticules écologiquement sûres jusqu'à 10 nanomètres, qui possèdent des propriétés de fluorescence contrôlées, sont stables dans l'eau et sont sélectivement sensibles aux cations de cuivre», a expliqué Anastasia Iakoucheva, co-auteure de l'étude et collaboratrice de l'université MISiS.
Selon la chercheuse, la polarisation par fluorescence offre des perspectives pour une analyse simple, rapide et efficace de la sûreté de l'eau. La méthode basée sur l'analyse par polarisation de fluorescence a permis de mesurer simultanément plus de cent échantillons d'eau, de réduire les dépenses économiques et d'améliorer l'efficacité des mesures. Autre avantage concurrentiel de cette méthode: elle convient pour analyser les sources d'eau difficiles d'accès ou éloignées.
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