En période d`ovulation, les femmes sont... radines, jalouses, désirables, mieux habillées, sexy...

  28 Janvier 2016    Lu: 1109
En période d`ovulation, les femmes sont... radines, jalouses, désirables, mieux habillées, sexy...
A croire que les scientifiques du monde entier vouent une passion secrète à la période d’ovulation des femmes. Régulièrement, de nouvelles études paraissent à ce sujet et dessinent au fil du temps un portrait tour à tour élogieux ou désespérant, et souvent contradictoire.
La dernière en date a été publiée mercredi 27 janvier et, le titre seul, fait rêver : « En période d’ovulation, les femmes sont au top. » Au top. Pour rappel, la période d’ovulation s’accompagne de douleurs abdominales, de tension au niveau des seins, d’une rétention d’eau plus importante et éventuellement d’une légère prise de poids.

Capables de déceler les serpents

Mais non, les femmes en période d’ovulation sont au top puisque « le visage de la femme fertile serait plus symétrique » selon certains biologistes. Mais ce n’est pas tout. En 2012, des chercheurs japonais ont découvert qu’une femme qui ovule est capable de déceler de façon très précise un danger imminent pour l’espèce humaine et les primates, comme un serpent par exemple. Selon les auteurs de l’étude cela pourrait être le résultat d’une adaptation de l’espèce humaine qui renforcerait la vigilance des femmes lorsqu’elles sont potentiellement enceintes.

Sorte de « superwoman », la femme fertile serait également plus « radine » si l’on s’en tient à une étude américaine datée de 2014. Plus radine pour les uns, et pourtant susceptible de consommer davantage pour les autres affirment des chercheurs britanniques, visiblement peu effrayés par la contradiction.

Le déterminisme biologique

Dans un article publié en mars 2014 sur le site de L’Express, l’hebdomadaire s’interroge sur la méthodologie de certaines études qui posent « comme prérequis (…) que "les problèmes de statut social des femmes prennent plus d’importance lors de leur phase d’ovulation", jusqu’à "modifier leurs habitudes en matière d’habits et de nourriture". Un axiome si déterministe ne biaise-t-il pas les conclusions des recherches ? »

Et les postulats sexistes inhérents à certaines études ne manquent pas. Slate s’est attaché à réaliser le « portrait-robot » de la femme vue par ces démarches scientifiques : « Qu’est-ce qui ressort de tout ça ? Que certains comportements [de la femme] sont entièrement le résultat de sa biologie. Qu’on peut la mettre dans n’importe quel environnement, ça ne change rien, elle n’y peut rien, elle est biologiquement déterminée. C’est inné. Si mises bout à bout, on se rend bien compte qu’il y a quelque chose qui déconne, le plus inquiétant, c’est que la plupart des idées propagées par ces études sont en train de passer pour des vérités absolues », écrit la journaliste Titiou Lecoq.

Le mieux étant peut-être de se référer à cette étude parue en août dernier dans la très sérieuse revue Sciences qui mettait en avant la fiabilité toute relative de ces études scientifiques.

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