« Vu l'incertitude et le manque de clarté sur le calendrier et la forme que prendra la sortie (de l'UE) par le Royaume-Uni », « fonder le budget 2020 sur l'hypothèse d'un Brexit sans accord est une stratégie budgétaire sensée et celle que ce gouvernement compte adopter », a expliqué Paschal Donohoe.
« Un Brexit sans accord aura des conséquences profondes pour l'Irlande sur tous les plans. Cela comprend la macroéconomie, le commerce, les difficultés sectorielles, à la fois dans l'immédiat et à long terme », argumente-t-il.
Ces remarques auprès de journalistes sont les plus claires à ce jour du gouvernement irlandais laissant entendre qu'il considère que le scénario d'un « no deal » est le plus probable pour le divorce entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne.
Un Brexit sans accord, qui rétablirait des frontières physiques entre l'Irlande, membre de l'UE, et l'Irlande du nord, province qui fait partie du Royaume-Uni, pourrait priver 55.000 Irlandais de travail et faire plonger le Produit intérieur brut (PIB) du pays de 6%, selon des données gouvernementales.
Le budget pour l'an prochain porte pour l'instant sur 2,8 milliards d'euros et prévoit des mesures de soutien à l'économie pour atténuer l'impact du Brexit sur les secteurs les plus exposés, notamment l'agriculture et l'industrie manufacturière.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a promis un Brexit « coûte que coûte » le 31 octobre, avec ou sans accord avec l'UE. (AFP)