Entre 2004 et 2010, les taux de mortinatalité (mort à la naissance) et de mortalité néonatale (dans les 28 premiers jours suivant) ont baissé respectivement de 17% et 29% sur l’ensemble des pays européens.
S’il est facile d’imaginer que cette diminution s’est surtout produite dans les pays ayant les taux de mortalité les plus élevés en 2004 (dans la mesure où ce sont eux qui ont la plus grande marge d’amélioration), il n’en est rien. Et donc, même si une baisse générale est constatée, les disparités, elles, restent les mêmes.
Une meilleure prise en charge des grands prématurés
Pour comprendre cette baisse générale, les chercheurs se sont intéressés à la prématurité, un des principaux facteurs de risque de décès à la naissance. « La baisse de la mortalité observée concerne aussi bien les enfants nés à terme que les grands prématurés qui sont les plus à risque de mortalité», expliquent-ils. Ceci suggère qu’une amélioration globale de la qualité des soins et une diffusion des recommandations de bonnes pratiques se sont produites pour l’ensemble des naissances en Europe.
Quelles pistes suivre ?
Ces résultats soulèvent pourtant plusieurs questions. Et notamment celle des politiques qui ont contribué à ces changements. « Aux Pays-Bas par exemple, la baisse de la mortinatalité s’est produite après la mise en place d’un audit national des décès périnatals et le renforcement des politiques de prévention », précisent les chercheurs. « Il est donc important et utile de comprendre ce qui s’est passé dans chaque pays, afin de transposer les pratiques qui semblent pertinentes. »
Enfin, existe-t-il un taux seuil de mortalité ou un nombre incompressible de décès que l’on ne pourra pas prévenir ? Des pays, comme la Finlande et la Suède où la mortalité était très basse au départ, apportent une réponse négative. Des améliorations apparaissent en outre toujours possibles.
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