En Chine, des scien­ti­fiques ont créé le premier embryon humain-singe

  04 Août 2019    Lu: 1134
En Chine, des scien­ti­fiques ont créé le premier embryon humain-singe

Une équipe de cher­cheurs diri­gée par l’Es­pa­gnol Juan Carlos Izpisúa Belmonte a créé le premier embryon humain-singe en Chine, révé­lait la MIT Tech­no­logy Review le 1er août.

Les scien­ti­fiques de l’Uni­ver­sité catho­lique de Murcia et du Salk Insti­tute for Biolo­gi­cal Studies ont injecté des cellules souches humaines dans un embryon de singe géné­tique­ment modi­fié. L’objec­tif de leur étude, pas encore publiée mais déjà contro­ver­sée, est alors de former des organes entiè­re­ment consti­tués de cellules humaines chez les singes, comme des reins ou un foie.

L’idée est ainsi de pouvoir trans­plan­ter ces organes à l’ave­nir chez des êtres humains pour répondre aux demandes de greffes. Cepen­dant, de telles expé­riences sont confron­tées à des barrières éthiques évidentes. « Que se passera-t-il si les cellules souches s’échappent et forment des neurones humains dans le cerveau de l’ani­mal ? Aurait-il une conscience ? » s’in­ter­roge le Dr Angel Raya, direc­teur du Centre de méde­cine régé­né­ra­tive de Barce­lone.

Ce type de recherche a cepen­dant le vent en poupe : on appre­nait le 30 juillet dernierque le Japon a offi­ciel­le­ment auto­risé leur pratique sur son terri­toire. Au-delà de l’inquié­tude susci­tée par la possi­bi­lité de dérives, il faut aussi s’in­ter­ro­ger sur le sort réservé à ces animaux. Est-il éthique de culti­ver des organes à l’in­té­rieur d’êtres vivants pour sauver des vies humaines ? Le débat n’est pas près d’être clos. (Ulyces)


Tags: Chine  


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