Le président iranien Hassan Rohani à Rome

La venue de Rohani en Italie et en France constitue son premier déplacement à l`étranger depuis la levée des sanctions économiques et financières, actée le 16 janvier dernier.
Aboutissement de l`accord de juillet sur le programme nucléaire, ce développement, que le président iranien a qualifié de "page en or dans l`histoire de l`Iran", ouvre la voie à une réintégration de la république islamique dans le commerce international, même si Rohani reconnaît lui-même qu`un "long chemin" reste à parcourir.
Pragmatique élu en 2013 sur la promesse de réduire l`isolement de l`Iran et de ses 80 millions d`habitants, il est accompagné dans cette visite d`une délégation de 120 personnes, dont de nombreux représentants du monde des affaires.
En Italie, un contrat portant sur la construction d`un oléoduc est en phase de finalisation avec la société italienne de services pétroliers Saipem pour un montant compris entre 4 et 5 milliards d`euros, selon une source proche du dossier.
Le sidérurgiste Danieli a annoncé pour sa part qu`il signerait des accords commerciaux d`un montant global de 5,7 milliards d`euros. Condotte d`Acqua, qui travaille dans le secteur des infrastructures, va conclure pour 4 milliards d`euros d`accords avec l`Iran.
L`Italie entretient des relations économiques traditionnellement fortes avec l`Iran, et plusieurs chefs d`entreprise, dont les dirigeants de la compagnie pétrolière Eni et du groupe automobile Fiat Chrysler Automobiles devaient participer au dîner donné ce lundi soir en l`honneur du président iranien par le président du Conseil, Matteo Renzi.
Hassan Rohani, dont la visite initialement prévue en novembre avait été reportée à la suite des attentats de Paris, sera reçu en audience mardi au Vatican par le pape François.
Il rejoindra mercredi la France, avec une première réunion avec des représentants de grandes entreprises, avant un entretien jeudi avec François Hollande.