Les rencontres en ligne dépassent celles dans le monde réel

  23 Juillet 2019    Lu: 895
Les rencontres en ligne dépassent celles dans le monde réel

Pour la première fois depuis les années 1940, les couples hétérosexuels ne se forment plus principalement par l’intermédiaire de connaissances communes, ressort-il d’une étude de l’université américaine de Stanford, relayée lundi par le quotidien flamand Het Laatste Nieuws.

Le principal entremetteur est désormais officiellement Internet, grâce aux réseaux sociaux ainsi qu’aux sites et applications de rencontres, comme Tinder. Mais attention, l’apparente facilité actuelle à faire des rencontres a aussi ses écueils.

Au début des années ’40, l’amour se trouvait via les parents ou sur les bancs de l’école. Après la Seconde Guerre mondiale, amis et connaissances ont repris le rôle d’entremetteurs. Aujourd’hui, Internet est le moyen le plus populaire pour rencontrer quelqu’un, constate le sociologue Michael Rosenfeld, de l’université de Stanford, sur base d’un sondage national auprès d’adultes.

39% en ligne
Les rencontres en ligne seraient en fait passées devant les rencontres par l’intermédiaire du cercle amical vers 2013. Selon les chiffres datant de 2017 publiés la semaine passée, 39% des couples hétéros interrogés ont trouvé l’amour en ligne, 27% au café ou au restaurant, 20% grâce aux amis, 11% au travail, 7% grâce à la famille, 5% à l’école (primaire ou secondaire) et 4% à l’université, 4% à l’église et 3% dans le voisinage (le total dépassant 100% car plusieurs réponses pouvaient s’appliquer au cas des sondés).

Trop d’opportunités?
La psychologue et thérapeute Chloé De Bie, vue notamment dans l’émission “Koppels” de VTM, renvoie vers la loi des grands nombres: “Internet offre la manière la plus rapide et la plus efficace de rencontrer beaucoup de gens. Donc il y a de grandes chances de pouvoir y trouver un ‘match’”, analyse-t-elle. “Cela présente aussi un inconvénient: le choix peut être trop grand, comme un menu de restaurant avec 100 plats”, compare la sexologue.

Le regard a changé
Chloé De Bie a elle-même ressenti que la pratique du dating en ligne est devenue socialement acceptable petit à petit. “Je suis célibataire et active sur les sites de rencontres. Il y a six ou sept ans, mes amis réagissaient encore ainsi: ‘Oups, c’est quand même bizarre. Tu pourrais quand même trouver quelqu’un de façon normale’. Tu devais être désespérée pour chercher un partenaire de cette manière. Mais maintenant, les gens trouvent bizarre qu’une personne célibataire ne soit pas sur Tinder”, expose la psy.

Satisfait ou remballé
L’évolution des mentalités répondrait à l’évolution technologique. “Il y a quelques décennies, une personne avec un ordinateur à la maison était encore perçue comme un cas rare. Maintenant, chaque membre de la famille en a un. On risque d’atterrir dans une culture (de commerce en ligne) à la ‘bol.com’, une culture jetable où on commande, reçoit et renvoie rapidement”, note la thérapeute, qui dit cependant ne pas sous-estimer le potentiel d’une romance née en ligne par rapport à une autre née dans le monde réel. “Internet peut représenter une menace pour les relations existantes. L’herbe est toujours plus verte ailleurs, mais avec Internet, cette herbe plus verte est encore plus visible”, prévient-elle encore.

Accro au “match”
Aussi, une forme d’addiction à l’adrénaline engendrée peut voir le jour. “C’est comme les paris: on ne peut pas prédire où se cache le gros lot et donc on continue. Un compliment sur Tinder booste votre confiance”, conclut la spécialiste.

Source: 7sur7.be


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