Alors que les militaires s'apprêtaient à disposer des charges explosives pour détruire les installations souterraines des orpailleurs, huit d'entre eux ont été victimes d'émanations toxiques au fond d'une galerie. Immédiatement évacués et pris en charge par les premiers secours, trois militaires sont décédés», a-t-elle précisé dans le communiqué. «Les cinq autres ont été évacués à Cayenne où ils ont été hospitalisés. L'un d'entre eux est dans un état grave», ajoute le texte.
132 sites aurifères illégaux
Le procureur adjoint de Cayenne, Jean-Claude Belot, avait confirmé à l'AFP mercredi soir (jeudi heure de Paris) une information du média local Guyane la 1ère faisant état de la mort de trois militaires. Jean-Claude Belot avait donné pour «certaine» la cause accidentelle. La zone du drame est une zone forestière isolée du sud-ouest guyanais, dans le secteur «Saint-Jean/Abounami», sans voie terrestre vers le littoral et sans réseau téléphonique, selon le parquet.
Ce secteur se situe au sein du Parc amazonien de Guyane, vaste espace protégé, où les chiffres disponibles montrent une forte présence de sites aurifères illégaux. Selon la dernière mission de survol du parc, effectuées sur plusieurs jours fin janvier dernier, 132 sites aurifères illégaux y avaient été identifiés (123 sites alluvionnaires et 9 sites d'extractions d'or primaires avec puits) soit dix de plus que fin août 2018, lors de la précédente mission aérienne. Il s'agit de l'un des chiffres les plus élevés de ces onze dernières années. (AFP)
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