Immortaliser un paysage de rêve et le partager sur Instagram... Ce geste peut avoir des conséquences sur le tourisme et sur la pollution, avertit le WWF, qui lance lundi une campagne pour protéger les sites naturels, via une localisation fictive.
Au lieu d'indiquer, via la géolocalisation proposée par Instagram (la fonction «ajouter un lieu»), qu'il est dans telle crique ou sur telle plage en Méditerranée, l'usager des réseaux sociaux pourra désormais inscrire la mention I Protect Nature. Cette localisation correspond au siège du WWF France près de Paris.
Objectif : «sensibiliser les 'instagrameurs' à la protection des sites naturels et, à travers eux, le plus large public possible au sujet».
L'ONG est partie du constat que «la géolocalisation sur Instagram des lieux préservés met en péril la biodiversité». Si elle permet de «partager des paysages idylliques, éloignés des sentiers battus», elle a son revers : «l'arrivée soudaine d'un tourisme de masse».
Avec comme conséquence, la pollution qui va avec. Dans le viseur notamment de l'ONG : les bouteilles et emballages plastique laissés après le passage des touristes.
Application de partage d'images détenue par Facebook, Instagram rassemble un milliard d'utilisateurs actifs mensuels dans le monde, dont 14 millions en France.
Le succès de la plateforme contribue à mettre des coups de projecteurs sur des sites ou des lieux, jusqu'alors ignorés du tourisme de masse, au grand dam parfois des riverains ou de défenseurs de l'environnement.
AFP
Tags: Instagram