Lors d'un entretien téléphonique avec son homologue britannique Jeremy Hunt, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que l'Iran continuerait à exporter son pétrole.
«Soulignant l'illégalité des sanctions américaines contre le pétrole, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré lors d'un entretien téléphonique que l'Iran continuerait à exporter son pétrole en toutes circonstances», a rapporté l'agence de presse iranienne Mehr.
M.Hunt a expliqué s'être entretenu le 13 juillet avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, à propos du pétrolier Grace 1, ce qu'a confirmé le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué.
«Je l'ai rassuré sur le fait que notre préoccupation était sur la destination et non l'origine du pétrole du Grace 1 et que le Royaume-Uni faciliterait sa libération si nous avions des garanties qu'il ne sera pas envoyé en Syrie, à l'issue d'une procédure régulière devant la justice de Gibraltar», a tweeté M.Hunt.
Selon Téhéran, M.Zarif a assuré que la destination du pétrolier, «en Méditerranée orientale», était «légale», et a appelé une nouvelle fois les autorités britanniques «à mettre fin immédiatement à la saisie illégale» du navire.
Arraisonnement d'un pétrolier iranien au large de Gibraltar
Le 4 juillet, le navire Grace 1 a été saisi par la Grande-Bretagne. Dans un communiqué, le gouvernement de Gibraltar a affirmé que, selon ses estimations, les cuves du Grace 1 pouvaient contenir du pétrole destiné à la raffinerie syrienne de Banyas.
En réaction, Téhéran a convoqué l'ambassadeur du Royaume-Uni en Iran pour dénoncer «l'interception illégale d'un pétrolier iranien». Il a également démenti les accusations à son encontre et a dénoncé un acte de «piraterie» de la part de Londres.
La Cour suprême de Gibraltar a donné son feu vert à l'immobilisation du bâtiment pendant 14 jours, soit jusqu'au 19 juillet, mais cette autorisation peut être prolongée pour un total de 90 jours.
Le capitaine et trois officiers du pétrolier iranien, tous de nationalité indienne, avaient été arrêtés et ont été libérés le 12 juillet sans qu'aucune charge ait été retenue contre eux.
Sputnik