L'Iran dément avoir harcelé un pétrolier britannique

  11 Juillet 2019    Lu: 835
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Les Gardiens de la Révolution ont démenti jeudi que des navires iraniens aient tenté de faire stopper un pétrolier britannique dans le Golfe, écrit l'agence de presse iranienne Fars.

Selon des responsables américains, cinq bateaux iraniens considérés comme appartenant aux Gardiens de la révolution ont approché mercredi un pétrolier britannique près du détroit d'Ormuz pour lui demander de stopper sa route dans les eaux iraniennes. Ces responsables ajoutaient que les bateaux s'étaient dispersés après avertissement d'un bâtiment britannique. De son côté, un représentant du gouvernement de Londres a déclaré que le navire de guerre britannique HMS Montrose avait adressé des avertissements aux bâtiments iraniens, qui ont fait demi-tour. Londres s'est déclaré préoccupé par cet incident et a appelé les autorités iraniennes à favoriser un apaisement.

L'incident intervient moins d'une semaine après que les Royal Marines britanniques ont saisi au large de Gibraltar un supertanker iranien qu'ils soupçonnaient de vouloir acheminer du pétrole en Syrie, en violation des sanctions imposées par l'Union européenne depuis le début du conflit syrien, en 2011. Téhéran demande depuis lors que le supertanker Grace 1 puisse repartir et a menacé à plusieurs reprises la Grande-Bretagne de représailles. Aucun commentaire n'a été effectué dans l'immédiat par le ministère britannique de la Défense.

Les tensions entre l'Iran d'un côté, et les Etats-Unis et leurs alliés de l'autre, se sont amplifiées depuis que l'administration américaine a accru les sanctions économiques visant l'Iran, notamment dans le but de réduire à néant les exportations iraniennes de pétrole. Washington accuse l'Iran d'avoir orchestré des attaques contre des pétroliers dans le golfe d'Oman et le détroit d'Ormuz en mai et en juin. Téhéran rejette ces accusations. D'après les responsables américains, s'exprimant sous couvert d'anonymat, l'incident de mercredi concerne le pétrolier British Heritage, qui se trouvait alors au nord du détroit d'Ormuz.

«Le Royal Navy HMS Montrose, qui se trouvait là aussi, a dirigé ses canons vers les navires et les a prévenus par radio, après quoi ils se sont dispersés», a dit l'un des responsables. «Il s'agit de harcèlement et d'une tentative d'interférer» dans la libre circulation du tanker, a déclaré un autre responsable.

Les Etats-Unis espèrent parvenir sous peu à mobiliser des alliés au sein d'une coalition militaire destinée à assurer la sécurité de navigation dans le golfe arabo-persique, a déclaré mardi un commandant de l'armée. Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi qu'il comptait «considérablement» alourdir les sanctions à l'encontre de Téhéran, en l'accusant de poursuivre en secret et de longue date son programme d'enrichissement d'uranium. Un an jour pour jour après le retrait des Etats-Unis de l'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, l'Iran a entamé le 8 mai dernier un processus de désengagement par étapes, tous les 60 jours, afin de pousser les Européens à tenir leurs promesses de compensation des sanctions américaines.

Reuters


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