Dans un communiqué publié vendredi, deux jours après s’être réuni en urgence, le CS a condamné l’attaque qui a pris pour cible un camp de migrants à Tadjourah, non loin de la capitale Tripoli.
Les membres du Conseil de Sécurité appellent toutes les parties à mettre fin aux tensions et à instaurer un cessez-le-feu, et à revenir au processus de discussions entamées sous l’égide des Nations Unies pour une solution politique.
L’ONU demande aussi que les aides humanitaires puissent être acheminées, tout en appelant au respect de l’embargo d’armes imposé à la Libye.
Réuni en session d’urgence le 3 juillet courant, le CS n’a pas pu prendre de décision parce que le Représentant américain attendait des instructions de Washington.
L’appel à un cessez-le-feu et la condamnation de l’attaque du camp de migrants avaient été suspendus à cause de la délégation américaine.
La mission de l'ONU en Libye a annoncé mercredi que des frappes aériennes ont visé le Centre des migrants tuant 53 personnes et blessant plus de 130 autres.
Le gouvernement libyen d'entente nationale, reconnu par la communauté internationale, a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités à l'égard des "crimes de guerre" commis par les forces du général à la retraite Khalifa Haftar.
Depuis 2011, la Libye connait une lutte pour le pouvoir et la légitimité, centrée actuellement entre le gouvernement d'entente à Tripoli (ouest) et les forces de Haftar basées à l'est du pays.
AA
