Dans une étude publiée en décembre 2018, une équipe de biologistes israéliens affirme avoir découvert que certaines plantes pouvaient entendre leurs pollinisateurs et réagir à ces sons.
Après avoir observé l’onagre bisannuelle aussi connue sous le nom de primevère nocturne, (Oenothera drummondii), les scientifiques ont constaté que la concentration en sucre de leur nectar avait augmentée de 20 % trois minutes après la diffusion de sons artificiels, dont les fréquences étaient semblables à celles du battements des ailes d'une abeille.
Un nectar plus sucré pour augmenter leurs chances de pollinisation
La pollinisation, réalisée dans 87,5% des cas par les insectes, est essentielle à la survie de nombreuses espèces végétales. En rendant leur nectar plus sucré, les plantes pousseraient non seulement les abeilles à les butiner plus longtemps, mais augmenteraient par la même occasion les chances que cet insecte visite d'autres fleurs de la même espèce.
Les plantes réagissent aux sons mais pas n'importe lesquels !
Dans le cadre de cette étude, les scientifiques ont exposé les fleurs à différents sons générés par un ordinateur à basses, moyennes et hautes fréquences. Ils ont constaté que la réponse au nectar était spécifique à la fréquence diffusée. "Les fleurs réagissaient aux sons des pollinisateurs, mais pas aux sons à haute fréquence" peut-on lire dans l'étude publiée sur BioRxiv. Les fleurs sont donc capables de distinguer les fréquences sonores importantes des nuisances (comme le vent par exemple).
Comment les plantes entendent-elles ?
Les plantes n'ont pas d'oreille mais elles détectent les vibrations des ailes de leurs pollinisateurs grâce à leurs pétales. La forme concave des fleurs les aident à amplifier ces sons.
Si plusieurs études ont déjà montré que les plantes étaient sensibles aux ondes sonores (la musique classique booste leur croissance par exemple), elles n'avaient jamais constaté de réaction immédiate.
Femme Actuelle
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