Cinq pays européens ordonnent à la Grèce d`arrêter le flux de migrants

  25 Janvier 2016    Lu: 845
Cinq pays européens ordonnent à la Grèce d`arrêter le flux de migrants
Ce vendredi, l`Allemagne, l`Autriche, la Belgique, la Suède et le Danemark ont averti la Grèce qu`elle disposait de six semaines pour arrêter le flux de migrants majoritairement en provenance de Turquie.
La coordination pour gérer les flux migratoires patine toujours sur le vieux continent. La Grèce, considérée comme une des portes d`entrée pour les réfugiés, est depuis quelques semaines accusée par ses partenaires européens de ne pas faire assez d`efforts pour limiter l`immigration clandestine.

Samedi dernier, la ministre autrichienne de l`Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, a même menacé le pays d`une exclusion provisoire de Schengen s`il ne procédait pas à un renforcement des contrôles aux frontières. Selon elle, lorsqu`un Etat (de l`espace) Schengen ne remplit pas durablement ses obligations et n`accepte l`aide qu`à reculons, alors il n`y a aucune interdiction d`y réfléchir. Hypothèse que la présidence du Conseil de l`Union européenne a écarté en décembre dernier.

Cette sortie médiatique a particulièrement irrité Athènes. «La Grèce garde ses frontières et les frontières européennes. Ce qu`elle ne peut pas faire et ne fera pas, c`est couler des barques et noyer des femmes et enfants car les lois européennes et internationales et les valeurs de notre civilisation l`interdisent», a déclaré le ministre adjoint aux Affaires européennes, Nikos Xidakis, cité par un communiqué. «Athènes est ainsi au diapason des «pays qui soutiennent les réfugiés, comme l`Allemagne, l`Autriche ou la Suède», a-t-il en outre ajouté.

Selon l’OIM (Office international des migrations), la Grèce a enregistré l`arrivée par la mer de 31 244 personnes, un chiffre 20 fois plus élevé qu’en 2015. En proie à une profonde crise économique, le pays a accueilli en 2014 plus de 850 000 migrants.

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