La Russie est durement frappée par l’effondrement des prix du pétrole, ressource qui lui assure avec le gaz la moitié de ses revenus budgétaires. La récession, qui plombe le pouvoir d’achat des Russes, risque fort de se prolonger en 2016.
La chute du marché pétrolier a en outre fait plonger le rouble mercredi et jeudi au plus bas niveau de son histoire face au dollar, avant une reprise en fin de semaine dans le sillage des cours de l’or noir.
La banque centrale russe s’est voulue rassurante, affirmant disposer des moyens pour assurer la stabilité financière du pays, tout en reconnaissant la nécessité d’« efforts structurels pour diversifier l’économie ».
Le ministre des finances, Anton Silouanov, a annoncé que le gouvernement préparait des mesures destinées à adapter le budget — construit sur la base d’un baril de pétrole à 50 dollars — aux « nouvelles conditions » à court terme mais aussi à long terme, jusqu’en 2019.
Le gouvernement s’emploie depuis plusieurs semaines à trouver de nouvelles économies budgétaires et à préparer un plan anticrise pour soutenir certains secteurs de l’économie et aider les Russes les plus fragiles.
Sanctions européennes
Comme les Etats-Unis, l’Union européenne a durci les sanctions contre la Russie, d’abord pour l’annexion de la Crimée, en mars 2014, puis pour son rôle présumé dans le conflit avec les séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine, qui a fait plus de neuf mille morts.
Des mesures de rétorsion visant les secteurs de la banque, du pétrole et de la défense, qui devaient arriver à échéance à la fin de janvier, ont été prolongées de six mois à la fin de décembre. La Russie, en réponse, a décidé un embargo sur la plupart des produits agroalimentaires européens, qui touche durement les agriculteurs français.
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