Le ministre du Commerce International, Liam Fox a annoncé cette suspension devant le parlement, tout en soulignant que le gouvernement allait tenter d'interjeter appel. «Dans l'intervalle, nous n'accorderons pas de nouvelles licences (de ventes d'armes) à l'Arabie saoudite et à ses partenaires de la coalition qui pourraient être utilisées dans le conflit au Yémen», a-t-il ajouté.
L'Arabie saoudite intervient militairement au Yémen voisin depuis 2015, à la tête d'une coalition régionale en soutien aux forces pro-gouvernementales opposées aux rebelles Houthis, soutenus par l'Iran. La cour d'appel de Londres a estimé jeudi que la vente d'armes à l'Arabie saoudite par le Royaume-Uni dans le contexte du conflit au Yémen avait été entachée d'une «erreur de droit sur un point important».
L'exécutif britannique «n'a pas évalué si la coalition dirigée par les Saoudiens avait commis des violations du droit international humanitaire par le passé, pendant le conflit au Yémen, et n'a pas même tenté de le faire», a détaillé Terence Etherton, président de la division civile de la Cour d'appel. «Le gouvernement doit reconsidérer la question», a-t-il insisté. Le magistrat a toutefois aussi indiqué que le jugement ne signifiait «pas que les licences d'exportation d'armes vers l'Arabie saoudite» devaient être «immédiatement suspendues».
AFP