«Dans les décennies qui ont suivi (la répression), les Etats-Unis ont espéré que l'intégration de la Chine dans la communauté internationale déboucherait sur une société davantage ouverte et tolérante. Ces espoirs ont été balayés. L'Etat chinois à parti unique ne tolère aucune dissidence et viole les droits humains à chaque fois que c'est dans son intérêt», a écrit dans un communiqué Mike Pompeo.
Rendant un hommage appuyé aux «héros du peuple chinois qui se sont courageusement levés il y a 30 ans place Tiananmen pour exiger leurs droits», le patron du département d'Etat américain a appelé les autorités de Pékin à publier un bilan des morts et disparus d'alors, ce qu'elles n'ont jamais fait.
Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, les chars de l'armée chinoise ont mis fin brutalement à sept semaines de manifestations en faveur de la démocratie, aiguillées par les étudiants et centrées sur la place Tiananmen, l'immense esplanade du cœur de Pékin. La répression, qui a fait des centaines de morts, voire plus d'un millier, reste un sujet tabou en Chine.
Le Figaro