Ce rare message de celui qui a succédé au fondateur du mouvement insurgé, le Mollah Omar, puis au Mollah Akhtar Mansour, tué en mai 2016 par un drone américain au Pakistan, survient après la dernière série en date de pourparlers de paix entre talibans et Etats-Unis, achevée le mois dernier au Qatar sans progrès tangibles.
« Les portes du dialogue et de la négociation demeurent ouvertes », indique Hibatullah Akhundzada dans un communiqué diffusé à l'occasion de l'Aïd el-Fitr, fête qui marquera la fin du mois de ramadan en début de semaine prochaine. Mais il ajoute que « personne ne devrait s'attendre à ce que nous versions de l'eau froide sur les fronts brûlants de la lutte pour le jihad ou que nous oublions nos 40 années de sacrifices avant d'avoir atteint nos objectifs ».
Pas de cessez-le-feu pour l'Aïd
Son message a douché les espoirs que la population afghane avait placés dans un cessez-le-feu lors de l'Aïd. L'an dernier, les talibans avaient stoppé les combats trois jours durant à la même occasion, donnant lieu à d'inédites scènes de fraternisation entre combattants talibans, civils et membres des forces de sécurité.
Le président afghan Ashraf Ghani avait proposé un cessez-le-feu au début du mois de ramadan mais les talibans avaient rejeté l'offre. Lors d'une rencontre cette semaine à Moscou, des membres de l'opposition au président Ghani avaient également demandé sans succès aux talibans d'observer un arrêt des combats.
La société civile afghane se mobilise également pour réclamer une trêve. Une trentaine de personnes ont entamé jeudi une nouvelle « marche pour la paix » de 150 kilomètres pour aller à la rencontre de talibans dans une zone sous leur contrôle dans le sud du pays.
AFP
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