Les Etats-Unis critiquent l`Arabie saoudite et la Turquie, trop peu actifs contre l`EI

  23 Janvier 2016    Lu: 1306
Les Etats-Unis critiquent l`Arabie saoudite et la Turquie, trop peu actifs contre l`EI
Pour le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, les alliés des Etats-Unis, et particulièrement l"Arabie saoudite et la Turquie, ne font pas assez contre Daesh.
C’est une déclaration qui tranche avec les habitudes américaines. Souvent prompts à mettre en avant la coopération entre les 65 pays formant la coalition contre Daesh - dont le slogan est d’ailleurs «une mission, plusieurs nations» - les Etats-Unis ont dénoncé les membres de la coalition antidjihadiste qui «ne font rien du tout» pour combattre le groupe Etat islamique en Irak et en Syrie

C’est lors d’une interview à la chaîne CNBC en marge du Forum économique de Davos en Suisse que le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a ainsi critiqué ses alliés. «Beaucoup (de membres de la coalition) ne font pas assez, ou ne font rien du tout», a dénoncé Ashton Carter sans pour autant citer les récalcitrants. «Nous pouvons faire beaucoup nous-mêmes... (mais) nous souhaitons que les autres fassent leur part», a-t-il ajouté.

Dans une autre interview avec la chaîne Bloomberg TV, Ashton Carter a même qualifié l`alliance antidjihadiste de «soit-disant» coalition. La frustration du secrétaire d’Etat semble avant tout dirigée contre ses partenaires du Golfe. «Nous avons besoin que les autres assument leurs responsabilités, personne ne devrait faire cavalier seul», a-t-il fustigé, visant clairement l’Arabie saoudite – sans la nommer - engagée dans une autre guerre contre les rebelles chiites houthis au Yémen, qui aspire une partie de ses forces.

Ces critiques d’Ashton Carter interviennent alors que le secrétaire d’Etat à la Défense vient de passer une semaine en Europe, où il a tenté de persuader ses alliés d`accroître leurs efforts contre l`EI.

Il a, à cette occasion, tancé son allié turc, réclamant à Ankara de renforcer considérablement la sécurité à sa frontière syrienne. Le pays «a une frontière poreuse pour les combattants étrangers dans les deux sens», a critiqué Carter. «Ainsi je pense que les Turcs pourraient faire plus».

L`exaspération d’Ashton Carter pourrait refléter une pression venue de Washington où l`administration Obama est critiquée pour son manque d`efficacité dans la lutte contre l`EI qui dure depuis août 2014.

Tags:


Fil d'info