Irak: 3 Français condamnés à mort pour appartenance à l'Etat islamique

  26 Mai 2019    Lu: 686
  Irak:   3 Français condamnés à mort pour appartenance à l

Trois Français ont été condamnés à mort ce dimanche pour appartenance au groupe État islamique (EI), a indiqué à l'AFP un magistrat de la cour de Bagdad qui les a jugés, un verdict inédit pour des ressortissants de ce pays.

Il s'agit de Kévin Gonot, Léonard Lopez et Salim Machou, arrêtés en Syrie par une alliance arabo-kurde anti-EI avant d'être transférés avec neuf autres Français en Irak en février. Selon la loi irakienne, ils ont 30 jours pour faire appel. Jusqu'ici, trois Français ont déjà été reconnus coupables d'avoir rejoint l'EI en Irak: Mélina Boughedir, 27 ans, Djamila Boutoutaou, 28 ans, et Lahcène Gueboudj, 58 ans. Ils ont tous été condamnés à la prison à perpétuité, ce qui équivaut à 20 ans de détention en Irak.

Kévin Gonot, proche des frères Clain, avait été arrêté par les Kurdes en Syrie en 2017 avec d'autres membres de la filière d'Artigat, à laquelle appartenait Mohamed Merah. Né à Figeac (Lot) en 1986, il était parti en 2013. Ancien combattant de Daech, Gonot est marié à une nièce des Clain et connaît également un ancien de la filière d’Artigat, Mohamed Megherbi. Il avait été condamné par défaut par la justice française à neuf ans de prison le 12 avril 2016.

Léonard Lopez, Parisien de 32 ans converti à l'islam a fait partie au début des années 2000 des plus actifs sur le site jihadiste francophone de référence d'alors, Ansar Al-Haqq. En juillet 2015, sous contrôle judiciaire pour son activité sur ce site, il est parti avec sa femme et leurs deux enfants. D'abord à Mossoul, dans le nord de l'Irak, puis en Syrie, selon les enquêteurs français.

Condamné en son absence en juillet 2018 à cinq ans de prison dans le dossier Ansar al-Haqq, celui qui se faisait appeler Abou Ibrahim al-Andaloussi au sein de l'EI est sous le coup d'un mandat d'arrêt. Mais il est surtout connu des services de renseignement pour avoir cofondé l'association Sanabil, dissoute par le gouvernement français fin 2016 car elle contribuait sous couvert d'aide aux détenus à radicaliser des prisonniers.

Salim Machou, 41 ans, a appartenu à la brigade Tariq ibn Ziyad, une unité de l'EI menée par un ancien légionnaire français, Abdelilah Himich, selon le Centre d'analyse du terrorisme (CAT) à Paris. Cette «cellule de combattants européens, vivier d'auteurs d'attaques en Irak, en Syrie et à l'étranger», a compté jusqu'à «300 membres», affirment les autorités américaines. Salim Machou a, rapporte le CAT, hébergé à Raqa Jonathan Geffroy, un Français capturé en Syrie et remis à la justice française qui a fait de nombreuses révélations, notamment sur les frères Clain.

AFP


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