La polémique s’empare de la presse nationale
Et c’est précisément cet anonymat qui la différencie des autres logiciels de messagerie, la plaçant au centre des critiques.
Ainsi, Adam Shafir, journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies, se méfie de cette nouvelle arrivée sur le marché des télécommunications. Il évoque le cas de Secret, une application similaire qui avait fini par être bannie suite à des plaintes intempestives. Le spécialiste explique à l’agence de presse française AFP qu’avec de tels programmes, «on voit beaucoup de harcèlement sexuel, [de la part de] types qui envoient des commentaires à des filles sur leur corps, sur des choses qu`ils voudraient faire avec elle».
Le blogueur israélien Eli Weissbart estime quant à lui que «ce joli smiley [le logo de l’application] est une voie royale vers l’humiliation, une porte ouverte vers le mal».
Le parlement s’empare de la question
Faisant suite à la controverse, le comité du Parlement israélien spécialisé dans la technologie, s’est rassemblé lundi 18 janvier pour discuter de la question. La députée travailliste Merav ben Ari a alors expliqué que, durant toute la séance, au cours de laquelle la lettre d’un jeune garçon victime de harcèlement a été lue, «nous n’avons pas entendu une seule chose positive à propos de cette application». Elle a ajouté que «si vous avez quelque chose de gentil à dire, vous ne l’enverriez pas de manière anonyme». La femme politique s’est enfin inquiétée du risque que les plus jeunes individus, confrontés au harcèlement sur leur téléphone portable, pourraient être poussés au suicide.
Le groupe Shellanoo, qui a développé le logiciel s’est lui défendu de toutes ces critiques, insistant sur le fait que «chaque utilisateur peut bloquer n’importe quel message en appuyant sur un simple bouton. Si seulement nous pouvions agir de la sorte dans la vraie vie, lorsque quelqu’un autour de nous agit de manière inappropriée», conclut le communiqué de presse de la compagnie.
Une application cofondée par le frère de Bar Rafaeli et financée par des stars
Le frère de la célèbre top-modèle israélienne Bar Rafaeli est l’un des fondateurs de Blindspot, qui devrait voir le jour d’ici quelques mois aux Etats-Unis et en Europe.
Le logiciel a été lancé par l’entreprise israélienne Shellannoo, qui est financée par diverses célébrités telles que la sulfureuse chanteuse américaine Nicki Minaj, le membre du groupe Black Eyed Peas will.i.am, ou encore le milliardaire russe et patron du club de football anglais Chelsea, Roman Abramovich.
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