Des représentants de 60 pays avaient alors voté dans une «décision historique» en faveur d'une redéfinition du Système international d'unités (SI), modifiant ainsi à tout jamais la définition mondiale du kilogramme, de l'ampère, du kelvin et de la mole. Jusqu'à maintenant, un kilogramme était défini comme étant égal à la masse du «grand K», un cylindre de platine et d'iridium conservé précieusement depuis 1889 au bureau international des poids et mesures (BIPM) à Sèvres, près de Paris.
Or les scientifiques se sont aperçus que la masse du prototype international avait légèrement varié par rapport à celles des six copies-témoins réalisées à la même époque. Cette variation est évidemment anecdotique pour le commun des mortels quand il s'agit de faire son marché. Mais peut devenir problématique: les sciences et l'industrie sont entrées dans l'ère de l'infiniment petit avec notamment le développement des technologies quantiques.
Le kilogramme sera donc maintenant défini à partir de la constante de Planck (h) de la physique quantique. Autres changements actés: le kelvin, mesuré à partir de l'eau, sera redéfini à partir de la constante de Boltzmann (k), liée à la mesure de l'agitation thermique des constituants fondamentaux d'un corps. L'ampère sera relié à la charge élémentaire (e), la charge électrique d'un proton. La mole, l'unité de quantité de matière, utilisée essentiellement en chimie sera définie directement en fixant la constante d'Avogadro (NA).
AFP
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