"J`étais avec d`autres bénévoles (sur l`île de Lesbos, ndlr), en attendant les navires avec les réfugiés. Et sur une d`elles, il y avait un père qui tenait dans ses bras sa fille qui avait perdu conscience. Il était désespéré — il pleurait, il criait. Je me suis approché de lui, et pour l`aider j`ai pris sa fille dans mes bras. Et c`est à ce moment-là que j`ai senti toute l`injustice de cette crise migratoire", explique l`interlocuteur de Sputnik.
L`avocat souligne l`attitude amicale qu`il a ressentie en tant que Brésilien de la part d`autres bénévoles avec lesquels il travaillait lors de son voyage. Dans le même temps, au début, les migrants ne manifestaient pas de confiance envers lui.
"Ils ne pouvaient pas comprendre comment un Brésilien était capable de vivre dans les mêmes conditions qu`eux. Au début, je sentais une certaine distance, mais ensuite, nous avons trouvé un langage commun, et nous avons poursuivi notre chemin ensemble", raconte M.Raoul.
L`interlocuteur de Sputnik a également évoqué le sujet de l`attitude de la police envers les migrants. Lors de son expérience, il s`est plusieurs fois dressé comme médiateur dans les conflits. M.Raoul souligne que ceux qui organisent les itinéraires des traversés des réfugiés: les bénévoles, les policiers et les militaires, sont également confrontés à des difficultés.
"Plusieurs fois, quand les représentants des autorités manifestaient plus d`agressivité, j`essayais de parler avec eux, et de montrer que les réfugiés ne sont pas coupables dans cette situation, qu`ils se sont retrouvés dans des conditions difficiles, que nous pouvons résoudre certains problèmes ou au moins diminuer la tension, et qu`il ne faut pas les attaquer", explique l`avocat.
La crise migratoire actuelle a touché de nombreux pays européens. Des énormes chiffres de nouveaux arrivants sont annoncés régulièrement. Cette crise semble être la plus grave depuis l`époque de la Seconde Guerre mondiale.
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