Naufrage de migrants: une soixantaine de morts

  12 Mai 2019    Lu: 430
Naufrage de migrants:  une soixantaine de morts

Une soixantaine de migrants originaires en majorité du Bangladesh ont péri dans le naufrage de leur embarcation dans la nuit de jeudi à vendredi au large de la Tunisie, a indiqué ce samedi le Croissant-Rouge tunisien qui a recueilli 16 survivants.

Ce naufrage a eu lieu en Méditerranée où les navires de l'opération anti-passeurs de l'UE Sophia ont cessé d'intervenir et la plupart des bateaux humanitaires rencontrent des difficultés pour y accéder.

«Les migrants (rescapés) ont raconté être partis jeudi noir dans un grand bateau qui transportait environ 75 personnes depuis Zouara», ville côtière de Libye, a indiqué à l'AFP Mongi Slim, responsable du Croissant-Rouge dans le sud de la Tunisie. «Ils ont été ensuite transférés dans un canot pneumatique plus petit, surchargé, qui a chaviré 10 minutes plus tard, vers minuit», a-t-il poursuivi. «Les migrants ont indiqué avoir passé huit heures dans l'eau froide, et avoir été sauvés in extremis, par des pêcheurs tunisiens qui ont alerté la marine tunisienne», a dit Mongi Slim.

Trois navires doivent poursuivre les recherches ce samedi, a précisé à l'AFP le porte-parole du ministère, Mohamed Zekri. Parmi les rescapés figurent 14 Bangladais dont un mineur, un Marocain, et un Égyptien, a précisé le Croissant-Rouge, qui a estimé qu'il n'y avait plus d'espoir pour les autres migrants. Ces survivants ont indiqué au Croissant-Rouge que l'embarcation, qui se rendait vers l'Italie, transportait uniquement des hommes, dont 51 Bangladais, trois Égyptiens, plusieurs Marocains, mais aussi des Tchadiens et des gens venus d'autres pays d'Afrique. «Si les pêcheurs tunisiens ne les avaient pas vus, il n'y aurait eu aucun survivant et nous n'aurions probablement jamais été informés de ce naufrage», souligne Mongi Slim.

Déplorant «l'un des pires incidents en Méditerranée ces dernier mois», le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés a appelé vendredi à renforcer les capacités de secours dans toute la zone, au moment où les départs clandestins reprennent avec l'arrivée du beau temps. «Si nous n'agissons pas maintenant, il est presque certain que nous verrons de nouvelles tragédies dans les semaines et mois à venir», a souligné Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée.

Le Figaro


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