Après s'être retirés unilatéralement en mai 2018 de l'accord international censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique, les Etats-Unis ont rétabli en novembre de dures sanctions économiques contre l'Iran qui les juge «illégales».
Washington a renforcé le 22 avril sa campagne de «pression maximale» sur l'Iran en annonçant la fin des dérogations qui permettaient encore à huit pays d'importer du brut iranien sans contrevenir aux sanctions extraterritoriales américaines. «L'Amérique ne se lassera de ce jeu qu'une fois qu'elle réalisera qu'il ne la mènera nulle part. Nous n'avons d'autres choix que celui de résister et de rester unis», a déclaré Hassan Rohani dans un discours télévisé.
«Notre guerre aujourd'hui est une guerre sur l'espoir. (Les Etats-Unis) veulent briser nos espoirs, et nous devons briser les leurs» de défaire l'Iran, a-t-il estimé. «Ils veulent supprimer nos réserves en devises étrangères (...) ils cherchent à semer la discorde dans notre pays. Ils veulent que nous soyons divisés, que nous nous dressions les uns contre les autres», a accusé le président iranien.
Depuis le 2 mai, la Chine, l'Inde, la Turquie, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, l'Italie et la Grèce sont exposés à des sanctions américaines s'ils continuent d'acheter du pétrole iranien, conformément à une annonce du président américain Donald Trump. Malgré ces mesures, Hassan Rohani a affirmé que l'Iran continuera de fournir du pétrole à ses principaux clients.
L'économie iranienne pâtit du renforcement des sanctions américaines contre le pays, avec une inflation en hausse, une monnaie en dévaluation et des importations devenues bien plus chères.
AFP
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