Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a clôturé à 70,85 dollars à Londres, en hausse de 10 cents par rapport à la clôture de jeudi.A New York, le baril de WTI pour le contrat de juin a gagné 13 cents à 61,94 dollars. Sur la semaine, le Brent a toutefois cédé 1,8% et le WTI 2,1%. «Malgré l'annulation des exemptions américaines aux sanctions sur le pétrole iranien la semaine dernière, les prix fondent avec la montée des stocks américains, qui sont à leur plus haut depuis 2017», a affirmé Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Fin avril, le marché s'était focalisé sur l'Iran, quand Washington avait décidé d'arrêter d'exempter certains importateurs de brut iranien de sanctions dans le but explicite d'éliminer les exportations de Téhéran. Mais l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial et rival géopolitique de l'Iran, a annoncé être prêt à compenser les pertes pour les acheteurs de brut en augmentant ses extractions, tout en restant dans le cadre de l'accord de limitation fixé fin décembre par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires. «L'Iran est membre de l'Opep uniquement pour protéger ses intérêts, et si certains membres de l'Opep veulent mettre en danger l'Iran, nous n'hésiterons pas à leur répondre», a répliqué jeudi soir le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, selon l'agence de presse du ministère iranien Shana. Toutefois, le marché s'est laissé progressivement gagner cette semaine par la crainte d'une offre surabontante, alors que les stocks américains de brut ont bondi de près de 10 millions de barils selon un rapport publié mercredi, et que la production américaine a battu son record pour s'établir à 12,3 millions de barils par jour.
Dans le même temps, des chiffres sur le nombre de puits de forage actifs aux Etats-Unis, un indicateur avancé de la production américaine, ont montré vendredi une légère progression, suggérant que les extractions américaines ne montrent pas de signes d'affaiblissement. La veille, des chiffres sur la production russe n'ont par ailleurs pas incité à l'optimisme, montrant notamment une production supérieure à ce que s'était engagé à extraire Moscou lors d'un accord avec ses partenaires de l'Opep en fin d'année dernière.
AFP
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