C’est l’un des grands chantiers du quinquennat Macron: faire rayonner le français dans le monde. Avec 300 millions de locuteurs répartis sur cinq continents, le français est la cinquième langue la plus parlée sur le globe après le chinois, l’anglais, l’espagnol et l’arabe. Molière peut être fier. La francophonie rayonne. Aussi, pour consolider et développer cette richesse, parmi les mesures du plan d’action «une ambition pour la langue française et le plurilinguisme» du Président de la République, la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, (DGLFLF) a été chargée de conduire un projet de création. Celui d’un Dictionnaire des francophones.
Tout voyageur francophone le sait mieux que quiconque, la langue française est la même, mais à chaque fois différente, sur les cinq continents. Au Congo, par exemple, on parle «d’eau à ressort» pour désigner une «eau gazeuse». Et lorsqu’on dit que l’on «lance un chameau», on n‘imagine pas catapulter un animal, non, mais on explique avoir «fait une faute d’orthographe». Sur l’île de La Réunion, quand on a le «cœur sale», c’est qu’on est «jaloux». Ni plus, ni moins.
600 000 définitions
Pas facile de s’y retrouver. D’autant que dans certains pays, deux mots français peuvent avoir deux sens distincts. Au Québec, quand on va chez le «dépanneur», cela signifie que l’on se rend chez «l’épicier». Pour aider les francophones à y voir plus clair et prendre conscience de ces différences, il a donc été imaginé une plateforme évolutive et collaborative, intitulée Le Dictionnaire des Francophones.
Réalisé par l’Institut international pour la francophonie (2IF) de l’Université Lyon 3, Jean Moulin, le dictionnaire en accès libre et gratuit sera prochainement disponible, notamment sur téléphones et tablettes. Plus de 400 000 mots et 600 000 définitions y seront recensés.
Ce projet s’inscrit dans un partenariat entre le ministère de la Culture, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, l’Institut français, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF).
Par Le Figaro
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