«Il sait pourtant qu’en tant que journalistes nous ne prenons pas parti et que notre seule arme est le stylo. Nous avons essayé de parler aux représentants de Daesh pour le leur faire comprendre, mais nous n’avons pas réussi», a raconté à AP Shir Sha Hamdard, le président de l’Union des journalistes de l’est de l’Afghanistan.
Daesh-K, une branche autoproclamée de l’Etat islamique qui opère en Afghanistan et au Pakistan, est «contre tout – les médias libres, la société civile, l’éducation, tout ce qu’ils qualifient de non-islamique», a expliqué Haroon Nasir, un activiste local.
Mais Daesh ne se limite pas aux paroles : les militants ont fait exploser un bâtiment abritant deux stations de radio locales dans la capitale de la province de Nangarhar, Jalalabad, et ont attaqué les locaux de Pajhwok, une agence d’actualité indépendante.
Les djihadistes ont fait tout leur possible pour «forcer les médias locaux à publier leurs actualités et se plier à leur point de vue», a noté le directeur du Comité de sécurité des journalistes afghans Najib Sharifi.
Lancée en 2015, la station radio de Daesh diffuse principalement de la propagande destinée aux jeunes afin de les inciter à rejoindre les rangs des djihadistes. Le groupe s’oppose aux talibans de même qu’au gouvernement officiel, et a pris sous son contrôle quelques districts de la province de Nangarhar.
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