Les accords de paix de 1998 prévoient un partage du pouvoir entre les nationalistes nord-irlandais du Sinn Féin et les unionistes du Parti unioniste démocratique (DUP) au sein d'un gouvernement autonome nord-irlandais. Il est suspendu depuis le retrait du Sinn Féin en janvier 2017.
Mais la mort la semaine dernière de la journaliste Lyra McKee, tuée par balles lors d'émeutes nationalistes dans un quartier de Londonderry, a accentué la pression exercée sur les deux principaux partis nord-irlandais afin qu'ils rétablissent ce gouvernement autonome. «En nous rassemblant avec d'autres dirigeants politiques dans la cathédrale Sainte-Anne de Belfast pour rendre hommage à Lyra McKee, nous avons exprimé la volonté et la détermination de tous à rejeter la violence et à soutenir la paix», soulignent Theresa May et son homologue irlandais Leo Varadkar dans un communiqué commun.
«Nous avons aussi entendu le message sans équivoque adressé à tous les responsables politiques: les habitants de l'Irlande du Nord tout entière veulent voir une nouvelle dynamique porteuse de progrès politiques. Nous convenons que ce qui est aujourd'hui nécessaire, ce sont des actes et non plus simplement des paroles», ajoutent les deux Premiers ministres.
L'appartenance du DUP à la majorité parlementaire de May au Parlement britannique de même que le casse-tête du Brexit ne favorisent pas une reprise des discussions entre les deux principaux partis nord-irlandais. La dernière tentative en date a échoué en février 2018.
Le Figaro
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