Soudan: appel de pays africains à une «transition démocratique» d'ici 3 mois

  24 Avril 2019    Lu: 646
Soudan: appel de pays africains à une «transition démocratique» d

Des chefs d'Etat africains réunis au Caire sous la houlette de l'Egypte ont souhaité mardi que le pouvoir militaire au Soudan et les responsables de la contestation qui exigent un gouvernement civil parviennent d'ici trois mois à une «transition pacifique et démocratique».

Les pays réunis appellent le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) «à prolonger de trois mois le délai accordé au pouvoir soudanais» pour une «transition pacifique et démocratique» du pouvoir, affirment-ils dans un communiqué. Le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine avait menacé le 15 avril de suspendre le Soudan si l'armée ne quittait pas le pouvoir d'ici 15 jours au profit d'une «autorité politique civile».

L'Egypte, pays voisin du Soudan, ainsi que des dirigeants ou hauts responsables de plusieurs pays africains dont l'Ethiopie, le Nigeria, le Rwanda et l'Afrique du Sud, ont convenu de la nécessité d'accorder aux autorités et aux acteurs politiques au Soudan davantage de temps «pour mener à bien (...) une transition pacifique et démocratique», explique le texte. «Nous avons souligné ce jour l'urgence d'un rétablissement d'un système constitutionnel par le biais d'une transition politique démocratique menée par les Soudanais eux-mêmes», a affirmé le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, président en exercice de l'UA, dans une déclaration à la fin de la réunion. «Il s'agit d'instituer un système politique démocratique, consolider l'Etat de droit ainsi que protéger et renforcer les droits humains», a-t-il ajouté.

Les dirigeants africains réunis au Caire ont en outre exprimé «le soutien total de l'Union africaine et des pays voisins au Soudan face à ses défis économiques, politiques et sécuritaires». Ils ont indiqué qu'ils fourniraient leur soutien pour empêcher des crimes transfrontaliers, notamment le trafic d'armes et d'êtres humains afin de maintenir «la stabilité régionale». Le Conseil militaire de transition au Soudan, qui dirige le pays depuis la destitution le 11 avril du président Omar el-Béchir sous la pression de la rue, a jusque-là résisté aux appels du mouvement de contestation à un transfert immédiat du pouvoir à une autorité civile.

Le Figaro


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