Présentation du Grand Prix d’Azerbaïdjan 2019

  23 Avril 2019    Lu: 1066
  Présentation du Grand Prix d’Azerbaïdjan 2019

S’il y a bien une chose sur laquelle peu de monde aurait parié il y a tout juste un mois, alors que débutait le premier week-end de course de l’année à Melbourne, c’est que Ferrari ne parvienne pas à gagner l’une des trois premières courses de la saison.

Et pourtant ! Après trois manches disputées, Mercedes a signé trois doublés alors que Ferrari avait dominé aux essais de Barcelone... et lors du week-end de Bahreïn.

La Formule 1 se rend désormais sur le circuit urbain de Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, où n’ont eu lieu que trois éditions de la course. Mercedes s’y était imposée pour la 1ère édition en 2016 (alors que la course s’appelait GP d’Europe), Red Bull y a triomphé il y a deux ans avec Daniel Ricciardo, puis ce fut de nouveau au tour de Mercedes l’an dernier. Un nouveau mauvais présage pour Ferrari, qui pourrait compter sur son V6 pour faire la différence ?

Il se pourrait aussi que l’on assiste à un résultat brillant de la part d’une équipe qui ne soit pas l’un des trois top teams. En effet, c’est à Bakou qu’en 2017 et 2018, le seul podium enregistré par une équipe n’étant pas Mercedes, Ferrari ou Red Bull, avait été signé. C’était par Lance Stroll en 2017 et par Sergio Pérez en 2018. Les deux hommes sont d’ailleurs équipiers chez Racing Point cette année, un bon présage pour l’équipe ?

Les caractéristiques de la piste

Le circuit de Bakou présente l’un des profils les plus complexes du calendrier, puisqu’il allie la plus longue ligne droite du calendrier à une section technique très sinueuse. La piste, très large à certains endroits, ne fait la largeur que d’une voiture sur la section du château, ce qui rend les erreurs d’autant plus dangereuses.

Une fois passé cette partie du circuit, le retour vers la ligne droite se fait en descente, ce qui met à rude épreuve l’équilibre des monoplaces et complique la possibilité de trouver aisément les points de freinage. Les sorties de piste sont nombreuses en essais et la course, très tranquille en 2016, fut totalement folle en 2017 et très animée également en 2018 !

Le tracé

Après Spa (7004 mètres), Bakou est le deuxième circuit le plus long du calendrier avec 6003 mètres. Situé 28 mètres sous le niveau de la mer, la piste est souvent soumise aux rafales et se négocie dans le sens antihoraire. On y attend une moyenne de 28°C.

T1 – Abordé à environ 320 km/h, ce freinage mène sur un gauche serré. Les dégagements ne manquent néanmoins pas. Malgré d’autres décélérations, les freins ne devraient pas être mis à rude épreuve tant il y a d’occasions pour les refroidir. Il s’agit du premier des nombreux virages à angle droit du tracé. On prévoit une vitesse de pointe autour de 330 km/h en qualifications, voire 340 km/h avec l’aspiration. Même si les disques montent en température dans le sinueux secteur intermédiaire, ils sont assez froids avant le premier virage au terme de l’interminable ligne droite.

T2 – Le deuxième gauche à 90° débouche sur une nouvelle ligne droite. C’est une bonne opportunité de dépassement avant le troisième gauche à angle droit.

T4 – Ce droite à 90° mène à une chicane gauche-droite (T5-T6) où l’on peut apercevoir les Flame Towers à l’horizon.

T8-9 – Si la majeure partie de la piste est large pour un circuit urbain, le T8 et le T9 offrent un véritable contraste avec une section étroite et technique serpentant autour du château et des rues médiévales et pavées de la vieille ville.

T11 – Avec sa crête et ses murs très près, le T11 pénalise la moindre faute.

T13 – Ce gauche légèrement cambré se négocie à plein régime avant un T14 identique, puis un gros freinage en amont du gauche serré en dévers qu’est le T15. Le rail est proche en sortie. Attention à ne pas le toucher à la ré accélération.

T16 – Ce dernier freinage précède l’enchaînement ultrarapide du T17 au T20 menant à la longue ligne droite et à la voie des stands, où l’on retrouve une petite chicane à l’entrée.

Côté moteur

Bakou est le circuit le plus sensible à la performance moteur à ce stade de la saison. Encore plus qu’à Montréal, tout gain de puissance se traduira sur les temps en raison des longues périodes d’accélération.

Près de 59 % du tracé se négociera à plein régime en qualifications. Ce sera le cas pour la majorité du dernier secteur, entre le T16 et le freinage du premier virage. Les pilotes auront le pied au plancher durant vingt-quatre secondes pour atteindre 330 km/h, DRS ouvert.

Bakou joue avec les limites de la consommation. Selon les simulations, les concurrents devaient réaliser environ 4 % d’économie d’essence pour ne pas dépasser les 105 kg alloués l’an dernier. Cela devrait aller beaucoup mieux avec 110 kilos cette année.

Les freins seront sollicités sur 20 % du tour, de quoi permettre aisément aux systèmes de récupération d’énergie de réalimenter les stocks d’énergie.

Le circuit se situe dans la moyenne pour les appuis aérodynamiques. Les vitesses de passage en courbe seront similaires à celles vues à Sotchi (entre 75 et 120 km/h).

Pronostics

Le début de saison 2019 a clairement tourné à l’avantage de Mercedes mais reste difficile à prédire puisque la Ferrari SF90 n’était pas loin de la W10 en Chine et la dominait à Bahreïn.

Avec de longues lignes droites et une chaleur plus importante, Ferrari pourrait retrouver des conditions propices à placer ses deux voitures en 1ère ligne. Reste que la course est souvent très imprévisible à Bakou.

Si la tête du peloton est épargnée par les soucis, on peut envisager une première victoire de Ferrari. De quoi relancer le championnat !

Source: motorsport.nextgen-auto.com


Tags: F1   Azerbaïdjan  


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