L'économie italienne inquiète l'Union européenne

  15 Avril 2019    Lu: 558
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Le commissaire européen Pierre Moscovici a estimé que l'économie italienne, en récession depuis la fin de l'année dernière, était un "facteur d'instabilité" pour le reste de l'UE et a appelé Rome à réduire ses déficits structurels.

"Le ralentissement de l'économie italienne est, bien sûr, préoccupant pour l'Italie, mais il est aussi un facteur d'incertitude important pour l'UE", a affirmé à l'AFP le commissaire en marge de la réunion de printemps du Fonds monétaire international (FMI) à Washington. 

"Très forte dette"

"L'intérêt de l'Italie, qui est un pays à très forte dette, est de maîtriser ses déficits structurels pour limiter le recours à l'endettement, pour stabiliser aussi sa crédibilité notamment au regard des marchés financiers et pour contribuer à l'essor de la zone euro", a-t-il ajouté.

Secteur bancaire fragile

L'Italie, en récession depuis le second semestre de l'année dernière, pâtit du poids de sa dette publique --deuxième plus élevée de la zone derrière la Grèce--, de la fragilité de son secteur bancaire, en voie cependant de consolidation, et de la perte de confiance des investisseurs.

130% du PIB

La Commission est particulièrement inquiète du niveau de la dette publique du pays qui, à plus de 130% du PIB national, dépasse largement la limite de 60% fixée dans l'Union européenne. M. Moscovici a rappelé que la situation italienne serait "réexaminée" à partir des chiffres sur la croissance de la zone UE que publiera Bruxelles le 7 mai. Le FMI, pour sa part, attend une croissance de seulement +0,1% cette année pour l'Italie.

"Réduction des déficits"

"Les accords budgétaires passés entre nous doivent être respectés, notamment en matière de réduction des déficits structurels", a prévenu le commissaire. Mardi dernier, le gouvernement italien a relevé ses prévisions de déficit public, tablant désormais - et de nouveau - sur 2,4% du PIB en 2019, ce qui risque de déclencher un nouveau bras de fer avec la Commission.

Conflit avec Bruxelles

Ce chiffre est en effet exactement celui que la coalition avait fixé initialement l'an passé et auquel l'exécutif européen s'était vivement opposée. Rome avait finalement accepté de le réduire à 2,04% après plusieurs mois d'âpres discussions. (Belga)


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