Selon le journal, qui s'appuie sur des sources proches des deux constructeurs, la récente création d'un nouveau conseil opérationnel à la tête de leur alliance a renforcé la confiance des dirigeants de Renault et de Nissan dans la possibilité de relancer des discussions sur une fusion.
Le groupe né d'un tel mariage pourrait ensuite tenter d'acquérir un autre constructeur pour consolider sa position face à Volkswagen et à Toyota au sommet du secteur automobile, ajoute le FT.
Ces projets marqueraient un retour aux stratégies offensives défendues par Carlos Ghosn avant son arrestation en novembre au Japon pour malversations financières présumées. L'ancien PDG de l'alliance et de Renault et président de Nissan dément ces accusations.
D'après deux sources du FT, Carlos Ghosn a participé à des discussions au sujet d'une fusion entre Renault et Fiat Chrysler il y a deux ou trois ans mais le gouvernement français a alors manifesté son opposition à cette idée.
FCA recherche lui-même activement un partenariat voire une fusion et son président John Elkann a rencontré les dirigeants de plusieurs concurrents, notamment PSA, rapporte le Financial Times.
Robert Peugeot a déclaré la semaine dernière aux Echos que sa famille, l'un des trois actionnaires de référence de PSA, soutiendrait une nouvelle acquisition du constructeur automobile si une opportunité se présentait. Evoquant FCA, il a notamment jugé que "les planètes pourraient être alignées" un jour.
Après la crise déclenchée par l'arrestation de Carlos Ghosn, architecte de leur alliance, Renault a mis en place une nouvelle gouvernance avec notamment l'arrivée de Jean-Dominique Senard à la tête de son conseil d'administration. Ce dernier a ensuite été porté à la tête du nouveau conseil opérationnel de l'alliance.
Jean-Dominique Senard a déclaré la semaine dernière au Figaro que Renault, Nissan et Mitsubishi avaient besoin de simplifier le processus de décision de leur alliance et qu'une intégration capitalistique plus poussée n'était pas envisagée pour le moment.
Deux sources du Financial Times ont cependant déclaré que la volonté de Renault était de relancer des discussions "dès que possible".
Un porte-parole de Renault a refusé de s'exprimer sur les affirmations du FT. Nissan a déclaré qu'il ne "commentait pas les rumeurs". Fiat Chrysler n'a pas pu être joint dans l'immédiat.
Reuters