Alors que les déclarations du président turc sur l'attentat commis par un Australien dans cette ville de Nouvelle-Zélande avaient créé une controverse et un début de crise diplomatique entre les trois pays, M. Morrison s'est félicité d'un article de M. Erdogan paru mardi dans le Washington Post.
« Des progrès ont été faits sur cette question » et « nous avons d'ores et déjà vu une modération des vues du président », a déclaré le premier ministre australien, se référant à l'article du Washington Post.
M. Erdogan avait déclaré lundi que l'attentat de Christchurch, lors duquel un suprémaciste blanc australien a abattu 50 musulmans dans deux mosquées, était une attaque contre l'islam et contre la Turquie.
« Ce n'est pas un acte isolé, c'est quelque chose d'organisé », avait-il affirmé lors d'un discours de campagne prononcé dans l'ouest de la Turquie deux semaines avant des élections locales.
Le président turc avait en particulier déclaré que les Australiens qui seraient hostiles à l'islam subiraient le même sort que les soldats australiens tués par les forces ottomanes lors de la bataille de Gallipoli, pendant la Première Guerre mondiale.
Dans une référence à la présence pendant ce conflit de contingents australiens et néo-zélandais engagés contre les forces ottomanes, il avait lancé : « Il y a un siècle, vos aïeux sont repartis à pied ou dans des cercueils. Si votre intention est la même que la leur, nous vous attendons ».
Dans son article du Washington Post, M. Erdogan, s'il ne reprend pas ces propos, continue d'accuser les pays du monde occidental de rester silencieux devant l'islamophobie.
Mais M. Morrison semble y avoir vu une porte de sortie de la crise diplomatique qui se développait.
AFP
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