Dans l'espace, les astronautes sont exposés à la microgravité et au rayonnement cosmique. Au décollage et au retour sur Terre, ils subissent aussi des accélérations extrêmes. Des défis physiques qui peuvent être aggravés par divers facteurs de stress comme l'isolement ou la perturbation des cycles veille-sommeil.
Pour étudier les effets physiologiques des vols spatiaux sur les astronautes, des chercheurs de la Nasa ont analysé des échantillons de salive, de sang et d'urine, avant, pendant et après les missions. Ils ont découvert que les virus de l’herpès sont réactivés chez plus de la moitié des membres d'équipage. Et les taux de réactivation augmentent avec la durée des vols.
Des solutions à trouver pour les missions vers Mars
« Pendant les vols, la sécrétion d'hormones du stress (cortisol et adrénaline) augmente. Or elles sont connues pour affaiblir le système immunitaire », explique le docteur Satish Mehta. Ainsi les cellules immunitaires des astronautes se révèlent moins efficaces, et parfois même jusqu'à 60 jours après leur retour sur Terre. De quoi permettre aux virus dormants qu'ils portent de se réactiver.
Jusqu'à présent, cette réactivation virale est généralement restée asymptomatique. Mais le risque existe de contaminer des personnes immunodéprimées ou de jeunes enfants au retour sur Terre. Car le virus reste actif jusqu'à 30 jours après. Et « l'ampleur, la fréquence et la durée de l'excrétion virale augmentent avec la durée du vol spatial », précise le docteur Satish Mehta. Ainsi, la mise au point de mesures pouvant contrer la réactivitation virale apparaît essentielle au succès des futures missions humaines vers Mars.
Source: Futura Sciences