"Gilets jaunes": le patron de la police de Paris remplacé après les violences de samedi

  19 Mars 2019    Lu: 542
"Gilets jaunes": le patron de la police de Paris remplacé après les violences de samedi

Le Premier ministre français Edouard Philippe a réagi lundi aux violences survenues samedi lors de la dernière manifestation des "gilets jaunes" en annonçant plusieurs mesures de fermeté, et en remplaçant le chef de la police de Paris. 

Le préfet de Nouvelle Aquitaine (sud-ouest), Didier Lallement, réputé pour avoir un caractère bien trempé, succédera mercredi à Michel Delpuech, alors que le gouvernement a mis en cause "des consignes inappropriées" dans l'usage des lanceurs de balles de défense (LBD) samedi 16 mars.

M. Delpuech, 66 ans, était régulièrement donné partant depuis les polémiques à répétition sur la gestion de l'ordre public dans la capitale et l'affaire Benalla, du nom de l'ancien collaborateur du président Macron poursuivi pour violences. 

Les manifestations de "gilets jaunes" seront par ailleurs interdites dans plusieurs quartiers, dont les Champs-Elysées saccagés samedi, si des "éléments ultras" sont présents, a annoncé le chef du gouvernement. 

"Nous interdirons les manifestations se revendiquant des gilets jaunes dans les quartiers qui ont été les plus touchés dès lors que nous aurons connaissance de la présence d'éléments +ultras+ et de leur volonté de casser. Je pense bien évidemment aux Champs-Élysées à Paris, à la place Pey-Berland à Bordeaux, à la place du Capitole à Toulouse", où "nous procéderons à la dispersion immédiate de tous les attroupements", a-t-il expliqué. 

Le Premier ministre a annoncé par ailleurs l'augmentation "très nette" de la contravention pour participation à une manifestation interdite. Les amendes, actuellement de 38 euros, passeraient à 135 euros, selon le gouvernement. 

Selon M. Philippe, "ce n'est pas un hasard si les casseurs se remobilisent alors que le débat (le grand débat organisé par l'exécutif depuis janvier, ndlr) est un succès. Ce que veulent ces gens, ce n'est pas le dialogue. Leur seule revendication, c'est la violence, et les manifestants pacifiques doivent prendre leurs distances avec ces casseurs". 

Edouard Philippe a indiqué avoir donné des instructions pour que les éventuels appels à la violence émanant de "personnalités" du mouvement soient systématiquement signalées à la justice par le ministère de l'Intérieur. 


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