Nouvelle-Zélande : le suspect de l'attaque des mosquées inculpé

  16 Mars 2019    Lu: 721
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Le suspect dans l'attaque de deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, qui a fait 49 morts, est un Australien de 28 ans, Brenton Tarrant, qui a comparu samedi devant un tribunal de la ville où il a été inculpé pour meurtre.

Portant des menottes et une chemise blanche réservée aux détenus, l'ancien instructeur de fitness et militant d'extrême droite déclaré a écouté impassible le chef d'inculpation porté à son encontre. Il n'a pas demandé à bénéficier d'une libération sous caution et restera en prison jusqu'à sa prochaine comparution devant le tribunal, prévue le 5 avril.

L'attentat, qui a soulevé une vague de condamnations à travers le monde, apparaît comme le plus meurtrier de l'époque contemporaine contre des musulmans dans un pays occidental.

Les deux cibles du tireur étaient la mosquée al Nour dans le centre-ville, où 41 personnes ont péri, et une seconde en banlieue, à Linwood, où sept personnes sont mortes. Une 49e victime a succombé à l'hôpital.

Les victimes venaient des quatre coins du monde musulman. La Turquie, le Bangladesh, l'Indonésie ou encore la Malaisie avaient proposé l'aide consulaire à leurs ressortissants.

Un Saoudien et deux Jordaniens figurent parmi les victimes. Cinq Pakistanais sont portés disparus.

Au moins deux armes semi-automatiques, vraisemblablement des AR-15, et deux fusils ont été utilisés par le tireur. Certaines armes avaient été modifiées pour les rendre plus efficaces.

Avant de passer à l'action, l'homme, qui se présente comme un blanc de la classe ouvrière aux bas revenus, a publié sur Twitter un "manifeste" raciste de 74 pages. Il est intitulé "Le grand remplacement", en référence à une théorie complotiste populaire dans les milieux d'extrême droite selon laquelle les "peuples européens" seraient "remplacés" par des populations non-européennes immigrées. Le document détaille deux années de radicalisation et de préparatifs. Il affirme que les facteurs déterminants dans sa radicalisation ont été la défaite à la présidentielle française de 2017 de la dirigeante d'extrême droite Marine Le Pen et la mort de la petite Ebba Åkerlund à 11 ans dans l'attaque au camion-bélier de 2017 à Stockholm.

Le Figaro


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