Lorsqu'un avion dépasse la vitesse du son (environ 1.225 kilomètres/heure), il créé des ondes de choc. La pression de l'air est très soudainement modifiée, ce qui se traduit par un "bang" caractéristique.
"Les ondes de chocs ont une forme différente"
Partis du Neil A. Armstrong Flight Research Center, un centre de recherches situé dans le désert de Mojave en Californie, deux pilotes aux commandes de deux supersoniques T-38 ont volé à seulement neuf mètres l'un de l'autre.
Un troisième avion avait pour mission de photographier les ondes de choc créées par les deux supersoniques passant presque côte-à-côte le mur du son, à l'aide d'équipements de pointe, a expliqué l'agence spatiale américaine, qui a diffusé ces photos le 5 mars sans préciser de quand elles dataient.
Avec des avions positionnés l'un derrière l'autre, avec un léger décalage, "les ondes de chocs ont une forme différente", explique Neal Smith, d'AerospaceComputing Inc, une société d'ingénierie qui travaille avec la NASA, dans un article sur le site internet de l'agence américaine. "Ces données vont vraiment nous aider à mieux comprendre comment ces chocs interagissent", ajoute-t-il.
Les "bangs soniques" génèrent des nuisances importantes : non seulement, ils peuvent effrayer les personnes au sol, mais également causer des dommages, comme des bris de vitres.
L'étude des "bangs soniques", cruciale
Pouvoir prendre des images aussi détaillées des ondes de choc est "crucial" pour la mise au point du X-59 de la NASA, explique l'agence. Cet avion expérimental supersonique, espère-t-elle, sera capable de franchir le mur du son en produisant un simple grondement.
Une telle avancée pourrait conduire à l'assouplissement des restrictions de vol et au retour des avions supersoniques commerciaux, une première depuis le retrait du Concorde en 2003. Certains pays et certaines villes avaient interdit à l'avion de ligne franco-britannique d'entrer dans leur espace aérien justement en raison de ses bangs supersoniques.
AFP
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