En France, Allemagne, Italie et en Inde, le diesel cause 66% des décès prématurés attribuables à la pollution des transports, selon les chercheurs de l'ICCT, l'ONG à l'origine des révélations sur le "dieselgate", et de deux universités américaines. Cette proportion est de 46% au Royaume-Uni et de 32% au Japon.
"Le grand impact des véhicules diesel en Europe montre l'importance de hauts standards antipollution accompagnés d'un contrôle performant", a commenté Joshua Miller, co-auteur de l'étude et chercheur à l'ICCT, cité dans un communiqué. Au total, les transports sont responsables de 11% des 3,4 millions de décès prématurés dus à la pollution causée par l'exposition aux particules fines (PM2.5) et à l'ozone. Car cette exposition entraîne notamment un risque plus élevé de cancer du poumon, d'infarctus ou de diabète. L'étude porte à la fois sur les voitures individuelles, les transports en commun, les engins agricoles ou industriels, ainsi que les transports fluviaux.
En Chine, près de 114.000 personnes sont mortes prématurément en 2015 en raisons des émissions du transport, et 74.000 en Inde. L'ICCT estime ce chiffre à 13.000 pour l'Allemagne, à 6.400 pour la France et à 22.000 pour les Etats-Unis, soit respectivement 31%, 32% et 19% des décès attribués au total à la pollution de l'air.
Le Figaro