"J'ai eu une réunion constructive avec le président Juncker ce soir", a déclaré Theresa May, indiquant qu'elle avait demandé "d'apporter des changements juridiquement contraignants au "filet de sécurité"", cette mesure controversée censée éviter le retour d'une frontière physique en Irlande après le Brexit le 29 mars. "Nous avons fait des progrès", a assuré la première ministre britannique, qui était de retour dans la capitale belge avec l'espoir affiché d'obtenir des "changements contraignants" de l'accord de divorce conclu avec l'UE, mais rejeté par son parlement.
Selon un communiqué commun avec le président de l'exécutif européen, à l'issue de leur entretien d'environ une heure trente, Theresa May n'a toutefois pas obtenu de refonte du controversé "filet de sécurité" irlandais", ou "backstop". "Les deux dirigeants ont convenu que les discussions avaient été constructives et ils ont exhorté leurs équipes respectives à continuer d'explorer les options dans un esprit positif", est-il indiqué dans ce texte conjoint, indiquant que Theresa May et Jean-Claude Juncker allaient "se reparler avant la fin du mois".
Dans l'intervalle, ils se sont promis de rechercher "quelles garanties" pourraient être apportées pour assurer que le "backstop" ne serait que temporaire et quels "autres arrangements" pourraient le remplacer à l'avenir. Il n'est pas question dans leur texte de "renégocier" l'accord de divorce que Theresa May a négocié avec Bruxelles pendant près d'un an et demi, avant que son parlement le rejette. Mais plutôt d'"apporter des modifications" à la déclaration politique qui l'accompagnera. Cette déclaration trace les grandes lignes de la relation que veulent bâtir les deux parties après leur divorce, et pourrait rendre inutile le déclenchement du "backstop" si elle débouche sur un ambitieux partenariat commercial.
Avec AFP