La Russie ne donne aucun signe de vouloir sauver le traité INF, selon l'OTAN

  16 Février 2019    Lu: 695
La Russie ne donne aucun signe de vouloir sauver le traité INF, selon l

La Russie n'a donné aucun signe vendredi de vouloir sauver le traité de désarmement INF, a déclaré le secrétaire général de l'OTAN après une rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères.

"Il n'y a eu aucun nouveau signal de la part de la partie russe", a indiqué Jens Stoltenberg après ses pourparlers avec Sergueï Lavrov en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich, réunion annuelle du gratin politico-diplomatique mondial.

Washington a suspendu sa participation au traité interdisant les missiles sol-sol d'une portée de 500 à 5.500 km, accusant la Russie d'enfreindre ce document crucial signé à la fin de la Guerre froide, en 1987. En retour Moscou a fait de même.

Ces décisions laissent craindre une nouvelle course aux armements, et l'OTAN a appelé dès lors la Russie à renoncer à ses nouveaux missiles qui violeraient le traité INF, acronyme anglais de "forces nucléaires intermédiaires".

La Russie a assuré respecter ce traité, et a en retour accusé Washington de le violer.

Les Etats-Unis ont reçu le soutien de l'ensemble des membres de l'OTAN sur le sujet et des "preuves" des violations russes auraient été collectées par d'autres que Washington.

A Munich, le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, a ainsi dénoncé le comportement de Moscou qui "ne fait que nourrir la méfiance" à son égard. Mais il a aussi relevé que le traité INF, pour être vraiment efficace, ne pouvait plus simplement concerner la Russie et les Etats-Unis. "Nous devons aussi impliquer plus fortement d'autres acteurs dans la discussion sur le contrôle des armements, en particulier la Chine. La crise INF montre que nous devons penser le désarmement et le contrôle des armements de manière plus mondialisée", a-t-il dit, alors que Pékin dispose, selon les experts, d'un arsenal de portée intermédiaire très important.

Le vice-président américain Mike Pence et le chef de la diplomatie russe, qui s'exprimeront tous deux samedi à Munich, devraient aborder ce sujet.

La suspension du traité INF laisse en outre craindre pour l'avenir du traité New START signé en 2010 et qui prévoit une réduction des arsenaux nucléaires stratégiques américain et russe. Ce traité arrive à échéance en 2021.


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