En annonçant en décembre le retrait prochain des quelque 2000 soldats américains (en majorité membres des forces spéciales) positionnés en Syrie, le président Donald Trump avait assuré que les États-Unis avaient «gagné».
Lors d'une audience vendredi devant la commission des Forces armées du Sénat, un sénateur a demandé au général Raymond Thomas à quoi ressemblerait une victoire en Syrie.
«J'hésiterais à utiliser le mot victoire à la place de celui d'objectif», a répondu le haut gradé.
«L'objectif est de réduire la menace dans cette région-là», a-t-il ajouté. «Nous sommes sur le point de réduire cette menace et [...] en train de déterminer quelle capacité résiduelle doit rester en place dans la région pour faire en sorte que nous garantissions cet objectif», a encore dit le général.
Depuis l'annonce de M. Trump, des responsables américains ont tenu à minimiser la proclamation d'une victoire nette contre l'EI, soulignant que le groupe extrémiste continuerait à représenter une menace après avoir perdu le contrôle de son «califat».
Le général Thomas a également affirmé qu'il n'était pas sûr de ce à quoi ressemblerait, au final, la situation en Syrie.
«C'est l'un des défis les plus complexes que nos forces aient affrontés depuis un certain temps», a-t-il dit.
Quant aux combattants kurdes soutenus par Washington qu'un retrait américain rendrait vulnérables face à la Turquie, «nous travaillons à des solutions pour garder un contact (avec eux) et un certain niveau de soutien», a dit le responsable américain.
AFP