En cette nuit du 1er février 1959, une équipe de marcheurs campait pour la nuit sur le versant Est du Mont Kholat Syakhl (soit la « Montagne morte » en français) dans le nord de l’Oural. Aucun de ses membres ne passera la nuit et à défaut de témoins ou d’explication plausible, les autorités soviétiques avaient à l’époque conclu qu’une « force irrésistible inconnue » avait causé la mort des randonneurs. Sans nouvelle d’eux à la date supposée de leur retour d’expédition le 20 février, un groupe de recherche avait été envoyé les chercher.
Tentant de reconstituer les événements, ils avaient pu déterminer que les campeurs avaient ouvert leur tente de l’intérieur avant de sortir pieds nus dans le froid. Les corps retrouvés non loin du campement abandonné étaient dépourvus de tout signe de lutte, si ce n’est que deux d’entre eux présentaient des côtes cassées et avaient le crâne fracturé. L’une des victimes, Lyudmila Dubinina, a été retrouvée dans un ruisseau sans yeux ni langue, et le rapport d’investigation fait état de niveaux élevés de radiation sur certains vêtements.
Avec la réouverture de l’enquête, les enquêteurs de 2019 vont étudier particulièrement trois des 75 hypothèses existantes. Les trois sont liées à des phénomènes météorologiques et ils excluent ainsi l’explication criminelle, faute de preuve allant dans ce sens. En mars 2019, les corps des victimes seront à nouveau examinés et une nouvelle inspection du lieu sera d’ailleurs organisée afin de déterminer enfin, ce qui a coûté la vie à ces hommes et ces femmes durant cette nuit glacée.
Source : CNN
Via: Ulyces
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