"Les terroristes voulaient attirer la Turquie dans un autre contexte"

  20 Octobre 2015    Lu: 645
"Les terroristes voulaient attirer la Turquie dans un autre contexte"
"Le terrorisme est un instrument qui est utilisé depuis de longues années pour orienter la politique intérieure et extérieure de la Turquie, c’est aussi le cas de l’attentat d’Ankara", a déclaré le vice-Premier ministre turc.

Le vice-Premier ministre turc, Yalcin Akdogan, a déclaré que les opérations effectuées contre le PKK ont permis de contrer les plans qui voulaient enfoncer la Turquie dans un autre contexte.

Akdogan a commenté, lundi, l’actualité lors d’une émission sur la chaîne privée turque, Kanal 7.

«Le PKK a repris ses attaques terroristes, a-t-il dit. Sur ça, les opérations des forces de sécurité ont commencé. Si nous ne l’avions pas fait, la Turquie se trouverait dans une autre situation, attirée dans un autre contexte. Le terrorisme est un instrument qui est utilisé depuis de longues années pour orienter la politique intérieure et extérieure de la Turquie. C’est également le cas de l’attentat d’Ankara.»

Le vice-Premier ministre a rappelé que l`un des responsables de la tragédie d’Ankara a été identifié, soulignant que l`enquête se poursuit sur d’éventuelles failles sécuritaires.

« Cette attaque ne visait pas un groupe en particulier, a-t-il poursuivi. C’est une attaque contre la Turquie toute entière. C’est une attaque qui a ciblé notre prospérité, notre stabilité, notre fraternité et qui a voulu influencer le déroulement des élections. C’est pourquoi notre réaction doit être conforme à cette réalité. Notre peuple a réagi de manière juste, mais on ne peut pas dire la même chose pour la classe politique.»

Akdogan a voulu mettre l’accent sur la nécessité de creuser plus loin que sur les simples identités des kamikazes.

«Les organisations terroristes collaborent parfois, a-t-il affirmé. On en voit les exemples en Syrie. C’est pourquoi il faut bien identifier tous les liens entre les auteurs et les groupes qui se cachent derrière. Notre gouvernement lutte en même temps contre trois organisations terroristes, le PKK, Daech et le DHKP-C (extrême gauche), sans distinction.»

Yalcin Akdogan a fermement rejeté toute accusation affirmant que le gouvernement a lancé les opérations après sa «défaite» aux élections du 7 juin, rappelant que les terroristes ont repris les attaques au mois de juillet et que les forces de sécurité ne font que répondre à ces attaques.

«Le PKK a subi une sérieuse défaite, a-t-il dit. Ils sont paniqués. C’est pourquoi, pour des raisons tactiques, ils ont déclaré un cessez-le-feu unilatéral. Mais ça ne les a pas empêché d’ordonner des attaques suicides en utilisant un autre nom. Plus personne ne croit à ces tactiques mensongères. Le Parti Démocratique des Peuples, HDP, continuité politique du PKK, est pris en otage par les responsables de l’organisation installés au Mont Kandil (Nord Irak).»

D’autre part, le vice-Premier ministre a longuement critiqué les positions des partis de l’opposition concernant la politique étrangère de la Turquie, notamment sur la Syrie.

«Dire que la situation en Syrie a des conséquences négatives sur notre pays est une chose, a-t-il dit. Mais dire que la politique étrangère est mauvaise en est une autre. Quelle aurait dû être l’alternative. Qu’est-ce qui aurait du être juste en Syrie. Aurait-on dû ne pas se pencher sur la question et laisser faire? Devait-on fermer nos frontières et laissé mourir nos frères et voisins syriens?»

Concernant les élections législatives du 1er novembre, Yalcin Akdogan a estimé que les électeurs ont vu combien il était négatif pour la Turquie d’être contrainte à former un gouvernement de coalition, précisant que les résultats du 7 juin ont rendu nécessaires cette recherche de coalition, mais qu’il n’a pas été possible de le faire à cause des leaders de l’opposition.

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